Depuis le début de cette semaine, les stations-services de N’Djamena ne disposent pas assez de stocks pour alimenter les utilisateurs de liquides lampants. Chose qui a occasionné par la suite une pénurie de carburant dans tout N’Djamena. La rareté des bouteilles du gaz butane n’est pas du reste. A la source, un différend entre les employés chinois et tchadiens da la Société de raffinage de N’Djamena (SRN).

De longues files d’attente sont observées depuis dimanche 16 septembre 2018, dans des rares stations-services de N’Djamena qui disposent encore du carburant. Depuis le début de cette semaine, les stations-services n’utilisaient que leurs stocks. Car, il n’y a aucun approvisionnement depuis Djermaya. D’après des sources concordantes, une protestation des employés de la Société de Raffinage de N’Djaména (SRN) aurait bloqué le chargement des camions citernes à la raffinerie. Ces mêmes sources renseignent que depuis le lundi 17 septembre, des camions citernes sont en train d’être chargés pour éviter que la pénurie perdure. Rien que pour la journée du lundi, plus de 60 citernes ont été chargées depuis Djermaya pour ravitailler N’Djamena. Pourtant la consommation pour la ville de N’Djamena est dans l’ordre de 80 à 100 citernes par jour.

Entre temps, les consommateurs rencontrent d’énormes difficultés pour alimenter leurs machines. Les vendeurs à la sauvette se livrent comme l’occasion faisant le larron, à des spéculations spectaculaires. La bouteille de 1,5 litre vendue à 750 Fcfa est passée aussitôt à 1 500 Fcfa. Même là, c’est difficile de s’approvisionner. Ceux qui ont le malheur de connaître de pannes sèches doivent serrer les dents pour continuer le reste du chemin.

Dans tous les cas, des sources rapportent que les employés tchadiens de la SRN seraient très remontés contre les partenaires chinois. A l’origine de ce différend : la nationalisation de deux départements de la SRN notamment –le département contentieux et celui –des relations publiques. Les Chinois auraient accepté mais les Tchadiens doivent être traités avec leur situation salariale d’antan. Alors que les anciens occupants avaient des avantages liés à ce poste. Donc les Tchadiens auraient exigé qu’ils soient traités de la même manière.

Mais d’autres sources à la raffinerie de Djermaya précisent qu’il s’agit d’un différend qui opposerait les deux directeurs généraux de la SRN. D’après ces sources le directeur général étant en voyage, son adjoint a pris une note pour nommer des cadres tchadiens à de postes de responsabilité. Le titulaire à son retour refuse de reconnaître ces actes pris par son adjoint.

Pour calmer les esprits, le ministre du Pétrole et de l’Energie a effectué une descente à la raffinerie. Il serait rentré tard la nuit, après plusieurs heures de médiation. Les Chinois ne semblent pas avoir l’intention de céder. Ceux qui travaillent à l’administration et au service marketing auraient brillé par leur absence même ce mercredi 18 septembre. Ce sont des employés tchadiens qui chargent les camions citernes manuellement. Ces agents frondeurs, auraient même pris « en otage les responsables administratifs » les jeudi et vendredi derniers.

Aux dernières nouvelles, les partenaires chinois auraient accédé aux exigences. La situation ne tardera pas à entrer dans l’ordre, informe une source naturellement bien informée.