Par décret 1768 rendu public ce vendredi 9 novembre 2018, la 4ème République du Tchad s’est dotée d’un nouveau gouvernement.  Deux départs, quatre entrées et trois permutations. Le nouveau gouvernement compte 26 ministres et 5 secrétaires d’Etat dont 8 femmes. L’information a été rendue publique à 11 heures à la surprise générale.

Ce léger remaniement opéré a connu des permutations, des départs, et des entrées. La permutation la plus remarquée est celle de l’inamovible ministre de la Sécurité publique,  Ahmat Mahamat Bâchir. Il est muté au ministère des Mines, du Développement industriel, commercial et de la Promotion du secteur privé. Ahmat Mahamat Bâchir remplace à ce poste,  Youssouf Abassalah, qui quitte le navire gouvernemental. Le département de l’Administration du territoire, de la Sécurité publique, et de la Gouvernance locale est confié au général de division Mahamat Abali Salah. L’actuel gouverneur de la province du Lac, signe ainsi son troisième retour au gouvernement.

A la Défense nationale, le général Bichara Issa Djadallah cède sa place à Daoud Yaya Soumaïne. Le ministère des Postes, des nouvelles Technologies de l’information et de la Communication, porte-parole du Gouvernement est scindé en deux départements. Mme Ndolénodji Alixe Naïmbaye s’occupera désormais uniquement des Postes et des nouvelles Technologies de l’information et de la Communication. Oumar Yaya Hissein, actuel conseiller chargé de mission à la présidence de la République, est promu à la tête du ministère de la Communication, porte-parole du Gouvernement. Il fait pour la première fois son entrée dans le gouvernement.

L’ancien secrétaire d’Etat aux Infrastructures, M. Mahamat Hamit Koua, fait son comeback dans le gouvernement. Il est le nouveau secrétaire général adjoint du Gouvernement. Mme Achta Saleh Damane, autrefois secrétaire d’Etat aux Affaires Etrangères, à l’Intégration africaine, à la Coopération internationale et à la Diaspora change son fauteuil avec le secrétaire d’Etat à l’Education nationale et à la Promotion civique, M. Ndordji Nazaire. Les deux se changent de fauteuil, mais restent dans le gouvernement.

Sinon, les autres membres du gouvernement échappent au naufrage. M. Nouradine Delwa Kassiré Coumakoye conserve son fauteuil du ministre d’Etat, ministre Conseiller à la présidence de la République. Mahamat Zène Chérif, à la diplomatie, Djimet Arabi patron de la Justice. L’Enseignement Supérieur, et l’Education nationale restent l’affaire respectivement de David Houdeïngar et de Aboubakar Assidick Tchoroma. Le département des Infrastructures, des Transports et du Désenclavement maintient son patron Abdramane Mouctar Mahamat. Les Finances publiques et le Budget, seront toujours gérés par Allali Mahamat Abakar et Ahmed Alkhoudar Ali Fadèl, respectivement ministre et secrétaire d’Etat. Le portefeuille de l’Economie, de la Planification du Développement reste toujours l’affaire d’Issa Doubragne. Le département du Pétrole et de l’Energie conserve Boukar Michel comme chef. Ali Mbodou Mbodoumi continuera à s’occuper de la Fonction Publique, du Travail et du Dialogue social. Les ministères de la Formation professionnelle, des Petits métiers, celui du Développement touristique, de la Culture et de l’Artisanat, ainsi que celui de la Promotion des Jeunes, des Sports et de l’Emploi, gardent respectivement Mme Madjidian Padja Ruth, Madeleine Alingué et Mahamat Nassour Abdoulaye. Mme Lydie Béassemda garde aussi le département de la Production, de l’Irrigation et des Equipements agricoles. L’Aviation civile ne connait pas aussi de changement ; le patron reste le général Mahamat Tahir Orozi. L’Elevage et les Productions animales maintiennent aussi Gayang Souaré. Mme Achta Ahmat Brémé est maintenue à l’Aménagement du territoire, tout comme Mme Djalal Ardjoun Khalil à l’Action sociale. Aziz Mahamat Saleh et Siddick Abdelkérim Haggar, chacun s’occupera respectivement de la Santé publique, et de l’Environnement. Mme Mariam Mahamat Nour restera secrétaire générale du Gouvernement, chargée des Relations avec l’Assemblée nationale. Le secrétariat d’Etat à l’Economie et à la Planification de développement est également l’affaire de Hissein Tahir Souguimi.