Un collectif d’avocats, composé des maitres, Olivier Gouara, Mbailassem Loumbatinan Francis et Mouné Koudanbé, a fait un point de presse aujourd’hui pour dénoncer la saisie des véhicules Pickup dans le Nord Est du pays.

Environ 50 véhicules Pickup de marque Toyota Land Cruiser ont été saisis pour « motif que ces véhicules ne doivent être utilisés qu’à des fins militaires » ontfait savoir les avocats, au cours de leur point de presse de ce 23 février 2019.

Les avocats expliquent que, « dans la foulée de la visite du ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité publique, plusieurs véhicules ont été arrachés par les autorités militaires et administratives sous prétexte de faire respecter les mesures sécuritaires ».

A en croire Me Mouné Kodanbé « la première vague de spoliation des véhicules Pickup entre les mains des citoyens de Kalaït, Faya et Tiné est intervenue de 2014 à 2018 ».

A travers leur point de presse, les avocats entendent dénoncer les mesures prises en violation, selon eux, des droits fondamentaux reconnus à tous les citoyens et les abus constatés dans l’application de ces mesures. « L’Etat dans ses missions régaliennes est appelé à protéger les citoyens et leurs biens. Ce droit à la propriété privée est d’ailleurs reconnu par la constitution du Tchad en son article 45 qui stipule que la propriété privée est inviolable et sacrée. Nul ne peut être dépossédé que pour cause d’utilité publique dument constaté et moyennant une juste et préalable indemnisation » explique l’un des avocats.

Les avocats informent aussi de l’arrestation de plusieurs jeunes du Wadi Fira qui ont tenté de dénoncer les abus dont certains de leurs concitoyens ont été victimes de la part de l’Etat.