Par un point de presse, le Cadre d’action et de réflexion des jeunes ressortissants des Églises membres de l’Entente des Églises et missions évangéliques au Tchad (EEMET) réprouve la participation des responsables de l’EEMET au dialogue national en cours.

Par la voix de son secrétaire exécutif, Ngaradé Ndolebé Vidal, le Cadre d’action et de réflexion des jeunes ressortissants des Églises membres de l’Entente des Églises et missions évangéliques au Tchad (CARJEEMET) rappelle qu’en août dernier, les responsables de l’EEMET ont interpelé les plus hautes autorités sur le processus et les conditions de la tenue du dialogue national, “tout en clarifiant si ce dialogue n’est pas inclusif comme il se doit, l’EEMET se verra dans l’obligation de suspendre sa participation”. Une prise de position que les chrétiens “dans leur globalité et les jeunes en particulier” ont apprécié à sa juste valeur car le rôle de l’Eglise est d’être “sel et lumière du monde”.

Ayant appris que l’Eglise catholique a suspendu sa participation au dialogue, ces jeunes indiquent avoir écrit au secrétaire général de l’EEMET lui rappelant le rôle que doit jouer l’Eglise dans une nation. La suspension à son tour de l’EEMET de sa participation au dialogue a réjoui les jeunes protestants.

“Malheureusement”, déplore Vidal, après une rencontre avec le président du Conseil militaire de transition, les responsables de l’EEMET ont décidé de reprendre leurs places dans la salle du dialogue. “Les questions que nous nous posons sont celles de savoir pourquoi sont-ils répartis sans avoir gain de cause à leurs préoccupations ? Pourquoi le retour s’est fait de manière clandestine ? L’unique motivation de nos leaders, c’est l’entrée au présidium et non le bonheur du peuple tchadien? “, s’interroge le secrétaire exécutif du CARJEEMET).

Les jeunes protestants constatent en effet la “mauvaise foi” des organisateurs du dialogue qui a conduit à un “achat de conscience, des intimidations et des humiliations qui font perdre tout espoir à la réalisation d’un dialogue sincère”.

Tout en félicitant la “sage décision” de l’Eglise catholique de quitter définitivement “cette mascarade”, le CARJEEMET donne 48 heures à l’EEMET “afin de sauver son honneur” en se retirant définitivement du dialogue national. “Sinon, nous, jeunes des Eglises membres de l’EEMET, nous nous verrons dans l’obligation d’entreprendre des actions pour nous faire entreprendre et seuls les dirigeants de l’EEMET seront responsables de tout ce qui adviendra”, menacent-ils.