Trois présumés braconniers et leurs complices ont été présentés cet après-midi à la presse dans les locaux du commandement de la garde forestière et faunique (CGFF).

Au total, ce sont neuf éléphants qui ont été abattus dans la Réserve de Faune de Binder, dans la province de Pala à la frontière camerounaise. Selon le lieutenant Doba Vipère, commandant de l’opération qui a abouti à l’arrestation de ces présumés braconniers, les éléphants ont été tués en date du 6 août. Informé le commandement de la garde forestière et faunique (CGFF) a alerté trois équipes pour les intercepter. Cela a donné lieu à un accrochage qui n’a pas fait de victime.

Un travail d’espion

Suite à cet accrochage, les présumés braconniers se sont retranchés dans une forêt difficile d’accès. Mais le commandement de la garde forestière et faunique n’a pas abandonné la poursuite. Grâce aux renseignements, une équipe d’espion a pris contact avec les démarcheurs de ces présumés braconniers. Ce qui a permis de localiser leur planque et de procéder à leur arrestation le 25 août. « L’opération a été un succès. On les a eus », s’est félicité le commandant du CGFF, Hamid Hissein Itno avant d’ajouter « Les gardes forestiers de maintenant et ceux d’avant sont totalement différents. »

Dans sa communication, le ministre de l’Environnement Brahim Mahamat Djamaladine a relevé que sur le plan national, l’éléphant est inscrit sur la liste A des espèces de faune intégralement protégées. A cet effet, le braconnage sur cette espèce constitue une infraction aux dispositions de la loi N°14/PR/2008 portant régime des forêts de la faune et des ressources halieutiques. En présence des éléments de la CGFF, « nous vous remettons officiellement ce délinquants destructeurs de la nature afin qu’ils répondent de leurs actes », a lancé le ministre au procureur de la République Youssouf Tom.