N’DJAMENA – Le gouvernement tchadien a annoncé mardi avoir suspendu toutes les activités de la filiale tchadienne de la compagnie pétrolière publique chinoise (CNPCIC) pour violation flagrantes des normes environnementales dans ses forages d’exploration de brut dans le sud du pays.

Nous nous sommes rendus sur les zones d’activité de la China National Petroleum Corporation International Chad (CNPCIC) à Koudalwa (environ 200 km au sud de N’Djamena); nous avons constaté une violation flagrante par cette société des normes environnementales, a déclaré à l’AFP le ministre du Pétrole, Djérassem Le Bémadjiel, en annonçant la suspension des activités de la société dans le pays, sans préciser la durée de cette mesure.

Non seulement ils n’ont pas d’équipements pour le nettoyage de brut qui était déversé, mais c’est en plus un déversement intentionnel dans le souci de réduire les coûts, a accusé le ministre, ajoutant: ils creusent des tranchées énormes et ils déversent le brut dans ces tranchées sans aucune protection et après ils font appel aux employés tchadiens pour venir enlever ce brut, sans toutefois prendre des précautions de protection pour ces employés.

Pour le ministre, le comportement de la CNPCIC est inadmissible. Toute la chaîne hiérarchique de cette société va répondre de ses actes.

La CNPCIC mène depuis 2009 des campagnes d’exploration dans cette partie du pays. Elle exploite également une raffinerie au Tchad.

Le pays a commencé à exploiter ses gisements pétroliers en 2003. selon des sources officielles, la production était de l’ordre de 120.000 barils/jour en 2011.

Les revenus pétroliers lui ont permis de moderniser son armée, de se doter d’un meilleur réseau routier et de construire de nombreux bâtiment publics. Mais certains membres de la société civile demandent au régime d’employer davantage cette manne pour l’amélioration des conditions de vie de la population.

(©AFP / 13 août 2013 16h20)