Lors de la clôture de la conférence sur le développement et la sécurité dans les régions frontalières Tchad-Soudan, le 25 avril 2018, le projet de chemin de fer reliant les deux pays est revenu en bonne place.

Les recommandations issues de cette rencontre ont pris en compte les questions relatives au renforcement d’échanges économiques, commerciaux, éducatifs et culturels. Pour le président tchadien, Idriss Déby Itno, les défis du développement interpellent au même titre que ceux liés à la paix et à la sécurité. La concrétisation d’un espace d’intégration économique et de développement selon le président Déby doit passer par le renforcement des infrastructures. C’est pourquoi, il insiste sur le projet de construction de chemin de fer qui doit relier le Soudan au Tchad.

« Nous devons renforcer le secteur du transport sous toutes ses formes, et accorder toutes les facilités à nos transporteurs pour circuler librement dans les deux sens en éliminant tous les obstacles non justifiés. Dans cette optique, nous soulignons avec insistance, l’impérieuse nécessité de réaliser dans les meilleurs délais le projet de construction du tronçon de chemin de fer devant relier le Soudan à la frontière tchadienne », a déclaré avec conviction le président Déby. Du côté tchadien, on apprend que tout sera mis en œuvre pour donner un élan fort à la coopération multiforme transfrontalière.

L’idée est de créer selon N’Djamena une zone de libre-échanges et lutter contre la pauvreté. « Ce projet qui nous tient particulièrement à cœur servira de vecteur de croissance à nos économies respectives, et contribuera au désenclavement du Tchad, au-delà des régions frontalières. La libéralisation du secteur de transport combinée à la proposition de la conférence relative à la création des zones de libre-échange de part et d’autre de la frontière, pourrait fortement booster les échanges économiques, et contribuer à réduire la pauvreté » a laissé entendre le chef de l’Etat, Idriss Déby.