Le rapport de la Banque mondiale récemment publié révèle que le potentiel rural tchadien est faiblement exploité.

L’agriculture paysanne et le pastoralisme sont les principales sources de subsistance au Tchad. Selon le document, ces deux maillons de l’économie représentent 73% des revenus des ménages ; les activités non agricoles ne contribuent qu’à 22% du total des revenus ; et les envois des fonds représentent les 5% restants. Malgré son importance pour le bien-être des ménages, souligne le rapport, le secteur rural fonctionne en deçà de son potentiel.

« Seulement 6% des terres arables du pays sont cultivées et plus de 80% des exploitations cultivent moins de deux hectares. Seulement 9% des ressources en eau disponibles sont utilisées pour l’irrigation, et les réseaux d’irrigation couvrent moins de 1% des terres agricoles », déplore la Banque mondiale.

La faible productivité limite les possibilités de diversification vers des cultures de rente ou des activités qui généreraient des revenus pendant la saison morte, aggravant les défis posés par une production non diversifiée et l’exposition aux chocs.

Six contraintes principales diminuent la productivité de ce secteur. « L’insécurité générale et la menace de conflit sur les ressources naturelles ; les risques posés par les régimes météorologiques imprévisibles et les chocs climatiques ; les faibles niveaux de capital humain ; un grave déficit d’infrastructures ; un manque de services complémentaires tels que la fourniture d’intrants, le stockage, le transport et la logistique ; et de profondes disparités entre les sexes, qui réduisent l’accès des femmes à la terre et aux ressources productives », énumère le document.

Le Tchad, avec un produit intérieur brut de 709% US en 2019 ( une détérioration significative par rapport à 1018 $ en 2014) est l’un des pays les plus pauvres au monde. Une utilisation efficiente de son potentiel rural pourrait faire décoller son économie, préconise la Banque mondiale.