À quelques jours de la rentrée, rien ne semble être prêt. Les établissements scolaires sont dans un état déplorable, ce qui laisse croire que la rentrée du 15 septembre prochain ne sera pas effective. Partout, le constat est quasiment le même : les cours sont envahies par les herbes et submergées par l’inondation. Les salles de classes insalubres et les tables-bancs en mauvais état. Les cours de certains établissements sont transformées en champs de maïs ou en potager.

Administrativement, il n’y a que les inscriptions et les réinscriptions des élevés qui se font timidement. D’après certains proviseurs, il sera difficile que la rentrée prévue pour le 15 septembre soit effective. Quelques-uns d’entre eux estiment qu’il est possible de débroussailler les cours, verser du sable, et arranger les tables-bancs en mauvais état avant la date prévue.

Si certains vacanciers ont regagné leur ville de provenance, les autres vacanciers continuent à à gagner un peu de sous en marchandant des articles dans les rues. Moussa nous confie qu’il compte retourner à Moundou en fin septembre. Selon lui, les cours démarreront normalement mi-octobre. Pour Paul, son oncle lui a demandé de continuer les vacances jusqu’à ce qu’il puise payer son transport et ses fournitures scolaires.

En cette période, la situation des parents n’est pas enviable. Richard est père de 3 enfants et il a trois vacanciers à son compte. Pour lui, il sera impossible que ces enfants reprennent cours le 15 septembre. Selon ses explications, il ne dispose pas d’argent pour les fournitures et l’inscription vu qu’il a 3 vacanciers à qui il doit payer leur transport de N’Djamena à Abèche.

Il semble à priori qu’aucun indicateur ne montre que la rentrée du 15 septembre prochain sera effective. Les établissements sont dans des mauvaises conditions, les vacances sont prolongées par les élèves, les parents se plaignent de leur situation financière.