Cela fait plus d’un an que les abonnés des téléphonies mobiles du Tchad payent tous les jours 10 francs CFA pour la redevance audiovisuelle. Ces fonds que collectent les compagnies de téléphonie mobile doivent, selon les normes, être versés au trésor public. Le trésor à son tour, doit les reverser à l’Office National de Radiodiffusion et de Télévision du Tchad (ONRTV) pour son fonctionnement. La convention d’établissement de l’ONRTV est pourtant adoptée, elle devient une institution dotée d’une autonomie de gestion grâce à la redevance audiovisuelle. A la réception de la nouvelles, un espoir s’est installé dans l’esprit de tous les Tchadiens soucieux de l’amélioration de la production de leur Office de Radiodiffusion et Télévision. Près d’un an, on ne sait à quoi servent les fonds que payent les contribuables. Selon nos informations, les compagnies de téléphonie mobile versent régulièrement les fonds au trésor. Une source autorisée du trésor public, interrogée à ce propos, accuse les sociétés de téléphonie d’avoir dissimulé le vrai nombre des abonnés, mais informe tout de même que le montant qu’encaisse l’Etat est faramineux. Nous n’avons pas pu rencontrer les responsables des sociétés de téléphonie mobile pour avoir leur version des faits. Un agent du trésor reconnait aussi qu’aucun franc n’est jusque-là versé à l’ONRTV, mais il refuse de nous communiquer les montants encaissés jusque-là et de dire à quoi servent ces grosses sommes d’argent. « Ne chercher pas là où se trouve la mort » , nous dit-il d’un air grave. Des personnes bien introduites dans les circuits financiers du trésor nous confient, que ces fonds servent à régler des problèmes insoupçonnés. Cet état de fait constituerait, selon un haut cadre du ministère de la Communication, un obstacle à la mise en application de la convention d’établissement de l’ONRTV. Entre temps, l’amorphe consommateur tchadien continuera à payer. Les employés de l’ONRTV, eux, continueront à se maintenir dans leur galère, au profit d’un groupe de prédateurs.
La rédaction
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