En rapport à la grève qui paralyse les écoles publiques du Tchad depuis le mois de mai 2018 jusqu’à nos jours, la rédaction de votre site Tchadinfos.com est allée à la rencontre du président de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves du Tchad (FENAPET), Bamaye Mamadou Boukar pour s’entretenir avec lui sur le sujet.

Depuis le 1er octobre 2018, le ministre de l’Education nationale a lancé officiellement la rentrée scolaire. Mais au niveau des établissements d’enseignement publics, les élèves sont toujours à la maison et dans les quartiers. En tant que président de la FENAPET, que vous inspire cette situation ?

Merci de me donner l’occasion de me prononcer sur ce problème qui perdure. On pensait que la rentrée allait avoir lieu dans les écoles publiques dès le premier jour, parce que c’est ce qui nous importe le plus. Car la majorité d’enfants tchadiens sont dans ces écoles publiques. Malheureusement, nous sommes  jusque- là devant une situation désemparée et anxieuse. Les écoles publiques se trouvent sans enseignants et les enfants de ces écoles sont toujours à la maison.

La situation ne date pas d’aujourd’hui ni d’hier. C’est depuis des mois que cette grève qui continue de paralyser les écoles publiques a commencé. Mais on n’a pas senti la FENAPET se manifester pour apporter sa contribution à l’amélioration de la situation. Dites-nous, qu’est-ce-qui peut justifier ce silence ?

La FENAPET a fait beaucoup de choses et continue toujours de le faire. Au cours de l’année scolaire 2016-2017, elle a intervenu entre les uns et les autres pour que l’année soit sauvée. Pendant l’année scolaire 2017-2018, nous nous sommes retrouvés dans la même situation et là encore nous n’avons pas manqué d’approcher les uns et les autres afin que la situation soit résolue. Voilà que le même problème s’impose pour cette année scolaire 2018-2019. Mais sachez que nous ne sommes pas des hommes politiques pour faire des déclarations et crier plus fort que les autres. Nous faisons le discernement, des démarches. Nous ne faisons pas trop de déclarations pour que les uns et les autres apprécient nos déclarations de manière partisane.

Nous discutons avec le gouvernement et les syndicalistes pour arriver à une amélioration de la situation. Nous nous réservons de trop parler, tout ce que nous faisons à notre niveau, c’est la médiation entre les protagonistes mais d’une manière voilée.

Pensez-vous que les cours vont bientôt commencer dans les écoles publiques ?

Les attitudes des deux camps nous rassurent que les cours vont commencer dans les écoles publiques.

Avez-vous un message à adresser ?

Le message que je voudrai adresser est celui d’un parent face à une situation scolaire compliquée de ses enfants. Qu’on soit gouvernants ou syndicalistes, nous sommes tous parents et être parent ça s’apprend. Qu’on ne perde pas trop de temps, les élèves ont assez supporté cette situation. Donc mobilisons-nous pour que la scolarité des enfants ne soit pas compromise.

Propos recueillis par : Bekoutou Junior