N’DJAMENA, 4 avril (Xinhua) — Au lendemain de sa décision de retirer son contingent de la Mission de stabilisation africaine en République centrafricaine (MISCA), le gouvernement tchadien tchadien s’est dit vendredi prêt à aller protéger ses ressortissants et leurs biens, si leur sécurité est menacée.

“Nous demandons à l’opération Sangaris (menée par la France, NDLR) et à la MISCA, ainsi qu’aux autorités de transition de protéger les Tchadiens restés en RCA et leurs biens. Si elles ne le font pas, nous irons nous en occuper”, a déclaré le Premier ministre tchadien Kalzeubé Payimi Deubet, devant des dizaines de représentants des organisations internationales, ministres, députés et chefs de partis politiques.

Jeudi, le ministre tchadien des Affaires étrangères et de l’Intégration africaine, Moussa Faki Mahamant, a annoncé en marge du sommet Europe-Afrique, tenue à Bruxelles, le retrait du contingent tchadien au sein de la MISCA.

“Si le retrait des troupes tchadiennes en RCA peut ramener la paix dans ce pays, nous ne pouvons que nous réjouir de le voir debout pour nous épargner des énormes sacrifices consentis par la sous-région et plus particulièrement notre pays qui paie un lourd tribut de l’effondrement de l’Etat centrafricain”, a indiqué le Premier ministre tchadien.

Kalzeubé Payimi Deubet a par ailleurs expliqué le retrait du contingent tchadien par le “lynchage médiatique et diplomatique méthodique” dont son pays est victime.

“Depuis quelques mois, une campagne malveillante est entretenue contre notre contingent au sein de la MISCA. Notre pays et tous les citoyens Tchadiens sont accusés à tort d’être à l’origine du drame centrafricain”, a-t-il dénoncé.

Le chef du gouvernement tchadien a mis en garde les anti-Balaka et tous les autres “conspirateurs” contre tous les actes de provocation, d’exaction ou d’agression dirigés contre les soldats tchadiens tout au long de leur retrait de la RCA.