Une campagne de sensibilisation sur les changements climatiques et la gestion durable de l’environnement a été organisée du 21 au 27 janvier par le Projet d’amélioration de la résilience  des systèmes agricoles au Tchad (PARSAT), dans la province du Guéra. C’est dans le cadre du suivi des activités de lutte contre la vulnérabilité au Tchad dudit projet.

La visite conduite par le coordonnateur du PARSAT, Abdoulaye Mahamoud Labit, vise principalement  trois départements de la province du Guéra ainsi que la sous-préfecture de Baro. C’est par celui de Mangalmé qu’elle a commencé. A cette occasion, le gouverneur de la province du Guéra, Mahamat Ali Hassaballah a pu échanger avec les bénéficiaires en présence du préfet de Mangualmé, Abakar Ngaï, des autorités communales et traditionnelles.

Pour la population locale, le Projet d’amélioration de la résilience  des systèmes agricoles est bénéfique pour la région.  Pour Halimé Azène, animatrice socio-organisationnelle de l’ONG « Nagdaor », le PARSAT fait beaucoup pour les couches vulnérables. Selon  elle, en quatre ans, les réalisations dudit projet sont largement au-delà des estimations. C’est aussi le cas de Mariam Mahamat, l’une des apprenantes du centre d’alphabétisation non formelle. Elle dit pouvoir s’exprimer en français grâce au projet PARSAT qui prend en compte le volet éducatif.  Le PARSAT accompagne aussi les groupements  des paysans de la province du Guéra avec des nouvelles techniques des productions agricoles.  

Une bénéficiaire d’un des volets du PARSAT

Selon le coordonnateur du PARSAT, Abdoulaye Mahamoud Labit, les réalisations  sont visibles en brousse et non dans les villes. 146 producteurs semenciers ont bénéficié d’encadrement, informe-t-il.  Le gouverneur de la province du Guéra, Mahamat Ali Hassaballah met un accent particulier sur la scolarisation des enfants et surtout des filles. Ce qui permettra selon lui, de lutter efficacement contre la pauvreté dans le monde rural.  Le même message a été vulgarisé par le gouverneur de la province du Guéra dans les autres localités où la délégation s’est rendue.

Les activités sur le terrain ont favorisé une meilleure production dans les champs et une amélioration des cultures maraîchères. Des magasins de stockage sont construits, des presses à huile distribuées, des pistes rurales aménagées ainsi que des stations météorologiques. Il est à ajouter aussi la promotion des pratiques familiales en matière de santé nutritionnelle et la prise en charge de la malnutrition, ainsi que l’éducation sur l’environnement à l’endroit des élèves et des producteurs.

Démarré en février 2015, le PARSAT est financé à hauteur de plus de 18 milliards de FCFA par le Fonds international de développement agricole (FIDA), le Fonds de l’environnement mondial (FEM), le Fonds pour l’adaptation à l’agriculture paysanne face au changement climatique (ASAP) et l’Etat tchadien.