N’DJAMENA, 16 avril (Xinhua) — Le contingent tchadien de la Mission internationale de sécurisation de la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA), qui se retire de la Centrafrique, a enregistré dans ses rangs 15 morts et 37 blessés, a déclaré mercredi à Xinhua son commandant, le colonel Souleyman Abakar Adam.

“Notre riposte sur l’embuscade du 29 mars a permis d’éviter la mort d’une dizaine de nos hommes et de plusieurs blessés”, a ajouté le colonel Souleyman Abakar Adam, qui s’exprimait ainsi en marge de la cérémonie d’accueil de son contingent, organisée par le gouvernement au sud du pays.

Le 29 mars, des accrochages entre des soldats tchadiens et des civils sur un marché de Bangui, capitale de Centrafrique, ont fait une vingtaine de morts dans les rangs de ces derniers.

Les soldats tchadiens ont été par la suite cloués au pilori par le Haut-commissariat aux droits de l’homme des Nations-Unies, provoquant l’ire du gouvernement tchadien qui a décidé, le 3 avril, de retirer son contingent de la Centrafrique.

Selon l’officier tchadien, le désengagement s’est déroulé en bon ordre. “Le 13 avril 2014, à 20h15, le dernier soldat tchadien a traversé la frontière. Nous avons regagné notre pays avec armes, bagages et matériels au complet”, a-t-il précisé.

Le contingent tchadien, le plus important de la MISCA avec 850 soldats, avait sous sa responsabilité la sécurisation du secteur 2 (sur cinq répartis par la mission africaine), qui s’étend de Pawa jusqu’à Birao, en passant par Bossangoa, Botaganfo, Kaka-Bandoro et Ndélé, englobant ainsi les cinq grandes régions du nord de la Centrafrique.

“Seul le secteur 2 est le plus calme de tous ces secteurs. En quatre mois de travail, des centaines d’armes et plusieurs milliers de munitions ont été saisies et intégrées”, a affirmé le colonel Souleyman Abakar Adam, saluant le “travail gigantesque” abattu par ses hommes.