À moins de deux semaines de la fête du ramadan, les marches de N’Djamena tel que le marché central, le marché à mil, le marché Choléra habitués a fermé tard dans la nuit pour servir les clients ne répondent plus aux critères habituels. Les clients ne se bousculent pas dans les boutiques, « c’est la crise », « y a pas d’argent » c’est la chanson du moment.

Au marché central de N’Djamena, dès l’entrée l’on constate que le dispositif n’est pas celui d’habitude à l’approche de la fête du ramadan, aucun mécanisme de sécurité visible. Les années précédentes, les rues menant au marché sont barricadées et interdites aux véhicules et engins à deux roues. Cette année les barricades ont été déposées, mais non déployées. On les voit adossés aux murs, sous le soleil de plomb. Pas de bousculade constater par les services de sécurité, donc pas besoin de fermer les rues.

Au marché à mil, les commerçants grossistes se plaignent, les détaillants ne viennent pas s’approvisionner « les années précédentes des jeunes viennent prendre des habits en douzaine et cartons pour les revendre, mais cette année ils disent que les clients se plaignent à cause de la crise » nous fais savoir Adam Ahmat commerçant grossiste au marché à mil.

Les marchés de N’Djamena à l’approche de la fête de ramadan habitué à rester ouverts tard la nuit sont désormais contraints par la municipalité a fermé à 18h depuis les derniers attentats terroristes qu’a connu la capitale. Avec la sécurité retrouvée, il y’avait un espoir de voir se lever la mesure nous fait-on savoir au niveau du syndicat des commerçants du grand marché, malheureusement même si cette mesure est levée, il risque de ne pas y avoir foule.