SOCIETE – Le secrétaire général de la Convention tchadienne pour la défense des droits de l’homme (CTDDH), Mahamat Nour Ahmed  Ibedou, réagit à sa suspension par ordonnance du président du tribunal de grande instance de N’Djamena.

Dans ses propos recueillis par les confrères de RFI, Mahamat Nour Ahmed  Ibedou indique que c’est bien le gouvernement qui veut nuire à son organisation. Pour lui, les autorités ont bondi sur une opportunité à savoir un différend avec deux membres du bureau exécutif écartés de la convention pour fautes graves.

« Ils ont profité pour les prendre, les instrumentaliser, les encadrer et leur accorder même un point de presse à la télévision nationale, qui a toujours refusé de couvrir toutes nos activités. Après cela, ces personnes ont porté plainte contre moi parce que j’aurais refusé d’organiser une assemblée générale » explique le défenseur des droits de l’Homme à RFI.

Le 12 août une ordonnance suspendant Mahamat Nour Ahmed Ibédou de son poste est signée par le président du tribunal de grande instance de N’Djamena. Une véritable surprise, mais pour lui, sans aucun doute, il y des mains derrière cette décision.

« Le gouvernement a saisi cette opportunité pour suspendre la tête de l’organisation. Nous avons toujours refusé l’injustice. Nous avons toujours refusé l’arbitraire. C’est pour cela que nous nous battons pour que nos adversaires n’aient pas raison », clame-t-il.

Contacté par Tchadinfos.com, Mahamat Nour Ahmed Ibedou dit être chez ses avocats. En effet, le défenseur des droits de l’Homme a deux semaines pour faire appel de la décision.