MÉTÉO – Suite aux fortes averses qui ont plongé plusieurs pays du Sahel dans un déluge, des précipitations sont annoncées jusqu’au mois d’octobre. Tikri Lambert, directeur d’exploitation et des applications météorologiques à l’Agence Nationale de la Météorologie donne des explications.

Selon Tikri Lambert, l’année 2020 sera humide jusqu’au mois de novembre. Mais dit-il, avec des ruptures de quelques jours. Dans ses consignes, l’expert en météo conseille aux populations de cette ligne géographie de se protéger contre tout sinistre ou dégât.

Djergo Gaya, un autre agro-métrologue de la même institution, dans un entretien accordé aux confrères du journal le Progrès explique que la capitale tchadienne a dépassé les cumuls pluviométriques par rapport à l’année. Il a fait une analyse croisée des deux dernières années tout en confiant que le ciel demeure très chargé de pluies.

Pour l’année en cours, Djergo Gaya ne pense pas que l’anticyclone de Sainte-Hélène est en intense activité au Tchad. Raison pour laquelle, la ville de N’Djamena pendant cette période a atteint le seuil de 700 millimètres alors que l’année dernière c’était 500.

«La particularité, cette année, est qu’il y a eu beaucoup plus de pénétration d’air humide provenant de l’Océan Atlantique Sud. L’air étant bien chargé d’humidité, pour peu qu’il y ait de la convection, c’est-à-dire de l’énergie solaire remontant vers l’atmosphère, nous aurons encore de grosses pluies», poursuit-il. Cela est dû au réchauffement de la surface de la mer, d’après Djergo Gaya.

Par conséquent, les agriculteurs seront les premières victimes de changement climatique, surtout ceux qui ont semé un peu tard. Ils connaitront une baisse à cause de l’inondation des champs. L’expert conclut qu’il faut attendre la fin de septembre pour déterminer les conséquences.