ÉLEVAGE – Le Ministre de l’élevage, Ahmat Mahamat Bachir a lancé ce mercredi, 16 décembre dans le village Filey, situé dans le département de Haraz-Albiar, province du Hadjer-Lamis, la campagne de vaccination contre la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB) et la peste des petits ruminants (PPR).

Cette cérémonie officielle de lancement officiel de la campagne de vaccination conjointe édition 2020-2021 a mobilisé la population, en majorité éleveurs, du village Filey et ses environnants, qui ont très tôt pris d’assaut la place publique. Plusieurs têtes de bétail ont été amenés pour être vaccinées en guise de lancement de cette vaste campagne de vaccination.

La péripneumonie contagieuse bovine et la peste des petits ruminants font partie des maladies animales jugées prioritaires pour le Tchad, a souligné la présidente du comité d’organisation, Dr Nodjimadji Rirabé, Directrice des services vétérinaires.

Le Ministre Ahmat Mahamat Bachir qui a quitté NDjamena de beau matin, accompagné de sa délégation et de la Gouverneure de la province du Hadjer-Lamis, n’est pas passé par quatre chemins pour indiquer à l’ensemble des éleveurs que les deux types de vaccination sont obligatoires et non facultatifs. Car selon lui, la préservation et la soutenance du secteur de l’élevage doit être l’affaire de tous.

“L’élevage tchadien, c’est un cheptel de plus de 120 millions de têtes. Ce qui représente un capital financier de plus de 11 250 milliards de francs CFA”, a estimé le Ministre, pour montrer combien le secteur de l’élevage reste non seulement incontournable pour la réduction de la pauvreté, mais aussi et surtout un instrument pour assumer la sécurité alimentaire et nutritionnelle du Tchad.

Pour lui, ce secteur joue un rôle important, voire capital, dans l’économie nationale. “Il représente 44% du PIB du Tchad et fait vivre environ 40% de la population rurale”, a renseigné le ministre.

Cette campagne de vaccination, selon Ahmat Mahamat Bachir, vise à :

– sécuriser les activités pastorales;
– accroître le poids économique de l’élevage, et
– augmenter durablement les revenus des communautés pastorales et agro-pastorales.

Après avoir donné des conseils et orientations aux autorités administratives, militaires et traditionnelles, le ministre Bachir s’est vêtu de blouse, tel un vétérinaire, pour lancer symboliquement cette campagne, en injectant quelques doses de vaccins aux bœufs, avant de partir rendre visite au Chef de canton et ensuite regagner N’Djamena dans l’après-midi.