Lors d’un point de presse tenu ce 13 juin, le comité de crise, représentant les habitants du quartier Digo dans le 7e arrondissement, dénonce les spoliations de terrains dont sont victimes les habitants. Le comité appelle à la cessation de ces comportements sous peine de réponses violentes.

« Ces deniers temps, certains agents (…) des services du cadastre et de la topographie en complicité avec quelques personnes résidant à Digo, ôtent le sommeil aux habitants de ce  beau quartier cosmopolite ». Ce sont les propos de Nodjiati Onésime, président du comité de crise mis en place par les habitants du quartier Digo, situé à l’Est de N’Djamena, dans le 7e arrondissement.

En cause, Nodjiati Onésime a informé que « des agents véreux procèdent systématiquement à la vente des terrains d’autrui à des tierces personnes ; des généraux, des députés, des cadres du ministère de l’urbanisme et de l’habitat ou des individus nantis ». Il souligne en outre qu’en 2019, « une partie des maisons du quartier a été complètement rasée par des bulldozers, mettant dans la rue hommes, femmes et enfants ».

Le comité de crise a précisé que si cette pratique relève de la rétrocession, elle devrait « obéir aux règles de l’art : une équipe mixte accompagnée des forces de l’ordre. Évidemment, les habitants devraient en être informés au préalable ». Malheureusement, constate le comité, certains agents du ministère de l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme et de l’Habitat, du Cadastre et de la Topographie se retrouvent chacun avec un ou plusieurs lots. Cette situation a conduit à des litiges qui sont pendants à la justice ou au service contentieux du ministère. Le président du comité de regretter que « ces affaires, d’ailleurs, peinent à avoir leurs dénouements».

Face à « ces scènes peu orthodoxes », les habitants de Digo martèlent que si « certaines autorités et autres compatriotes ayant une boulimie d’argent et qui commercialisent les terrains, ne cessent pas avec cette dynamique de peste sociale, (ils) sont prêts à lancer le cri: “ Vive Digo” pour faire respecter leurs droits ».