L’opération tintamarre dite “sifflet universitaire” à l’initiative de l’UNET (Union National des Étudiants Tchadiens) de ce jour samedi 10 février 2018 a réveillé la capitale tchadienne par le bruit. L’opération a démarré aux alentours de 5h du matin dans plusieurs quartiers de N’Djamena, la mobilisation est forte dans le 7e arrondissement ou l’on a vu des manifestants dans les rues sifflets sur la bouche et casseroles en main. Le vacarme a arraché le sommeil à plusieurs riverains, la police est intervenue dans certains quartiers tels que Wallia, Gassi, Atrone et Kamnda.

La Radio Oxygène a reçu la visite musclée des policiers au motif qu’ils filmaient la manifestation, aucune interpellation n’est à signaler. Le directeur de la radio François Djekombé, présent lors l’altercation entend saisir le HCC (Haut Conseil de la Communication) et les autorités compétents pour dénoncé cette violation de droits.

Quelques arrestations sont à signaler du côté des manifestants. L’UNET avait initié cette opération pour en réponse à la sortie du ministre de la Sécurité qui accuse les étudiants d’être instrumentalisés par les politiques. “L’UNET appelle tous les étudiants, élèves les parents d’élèves et les parents d’étudiants ainsi que tous ceux qui veulent voir vivre l’école tchadienne de prendre le sifflet et la casserole pour une opération tintamarre sur l’étendue du territoire national le samedi 10 février 2018 de 5 heures à 7 heures, car former les jeunes, c’est garantir l’avenir d’une nation” avait déclaré le Président de l’UNET Guelem Richard.