(New York, le 9 avril 2013) – Le gouvernement tchadien devrait arrêter le Président du Soudan Omar el-Béchir ou lui interdire l’entrée au Tchad, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui.

Selon des informations publiées par les medias, Omar el-Béchir doit se rendre au Tchad aujourd’hui pour assister à la Conférence de la Communauté des États sahélo-sahariens sur le projet de « ceinture verte ». Le président soudanais ne devrait pas assister à l’inauguration du nouveau président kenyan, contrairement à ce qu’avaient annoncé certains médias. Omar el-Béchir est recherché par la Cour pénale internationale (CPI), après avoir été accusé de génocide, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre commis dans la région soudanaise du Darfour.

« Le Tchad a fait un pas dans la bonne direction en évitant la visite du président el-Béchir en mars », a déclaré Elise Keppler, juriste senior au programme Justice internationale à Human Rights Watch. « Accusé de crimes atroces au Darfour, il doit être arrêté et non accueilli à bras ouverts. »

En tant que pays membre de la CPI, le Tchad a l’obligation de coopérer avec la Cour dans la remise de fugitifs, a souligné Human Rights Watch. D’autres membres africains de la CPI – notamment l’Afrique du Sud, le Malawi, le Botswana, la République centrafricaine, la Zambie et le Kenya –ont précisé qu’el-Béchir serait arrêté, ou ont annulé des visites ou même déplacé des conférences pour faire en sorte qu’il ne pénètre pas sur leur territoire.

Trois autres membres africains de la CPI seulement – Djibouti, le Malawi et le Kenya – ont autorisé dans le passé des visites d’el-Béchir depuis qu’un mandat d’arrêt a été émis à son encontre en 2009.

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