N’DJAMENA, 31 octobre (Xinhua) — Le ministre tchadien de la Santé publique, Dr Ahmed Djidda Mahamat, a lancé mercredi un Observatoire des ressources humaines de la santé qui est, selon lui, une approche de solution pour résorber le déficit du personnel soignant dans son pays.

“Face à cette crise de ressources humaines pour la santé au Tchad, le gouvernement a élaboré un plan stratégique de développement de ressources humaines allant de 2013 à 2020 et des mesures importantes ont été prises pour pallier aux situations d’urgence”, a indiqué Dr Ahmed Djidda Mahamat.

Cet observatoire, qui est une obligation faite aux pays africaines par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), devrait également, selon le ministre, servir de plateforme commune de concertations, d’échanges et de dialogue entre les parties prenantes sur la question majeure des ressources humaines de la santé, sur des bases factuelles.

Selon le Profil pays de ressources humaines en santé 2012, le Tchad compte 6.696 agents de santé inégalement répartis sur l’ensemble du pays. Ces agents sont nombreux à N’Djaména, la capitale, mais inexistants dans certaines régions comme le Lac, frontalier avec le Cameroun et le Nigeria, où il n’y a par exemple aucune sage-femme.

Le déficit est plus accentué pour certaines catégories: 1 médecin pour 28.466 habitants contre 1 pour 10.000 selon les normes de l’OMS. A cela vient s’ajouter une insuffisance de médecins spécialistes.

Pour les sages-femmes, il y en a 1 pour 7.537 femmes en âge de procréer, contre 1 pour 5.000 selon les normes de l’OMS.