La grève dans le secteur de l’enseignement au Tchad continue toujours de faire parler d’elle. Après les agents du Centre national des œuvres  universitaires (CNOU), c’est au tour des étudiants des trois sites de l’université de N’Djaména, à savoir Farcha, Ardep-Djoumal et Toukra de manifester leur mécontentement.

Dans la matinée de ce 22 octobre 2018, les étudiants de l’université de N’Djamena ont, pour la énième fois exprimé leur mécontentement face à leurs conditions d’étude. En manifestant ce matin du 22 octobre sur les sites respectifs, quatre étudiants seraient arrêtés à la faculté des sciences exactes et appliquées de Farcha. A l’origine de cette grève, la non ouverture des restaurants universitaires, le manque d’électricité au campus de Toukra, le non-paiement de l’arriéré des étudiants, notamment la bourse d’équipement de l’année académique 2016-2017 et aussi la grève des chauffeurs des bus universitaires.

Pour Nadji Samyina,  secrétaire général de l’Union nationale des étudiants du Tchad (UNET), section de N’Djamena, « tout ce que les étudiants de N’Djaména revendique, c’est le paiement de leur arriéré, l’électricité, la restauration et le transport ». Malheureusement constate-t-il, « le CNOU et le ministère de l’enseignement supérieur, ne font pas un effort pour améliorer la situation, alors que la bourse d’étude a été supprimée pour être transférée dans les œuvres universitaires ».

Le CNOU et le gouvernement doivent trouver une solution, sinon « la grève sera suivie jusqu’à la satisfaction totale de ces quatre points de revendication », dit un étudiant de troisième année à la faculté des sciences de l’éducation.