SOCIÉTÉ – Le nombre des vendeurs d’essence au bord des grandes voies ne cesse de croître. Ce sont beaucoup plus des femmes et des mineurs  qui exercent dans ce secteur informel avec tant de risques.

Dans les rues de la ville, femmes, enfants assis juste au bord  des voies principales vendent  de l’essence. Ce  commerce se  développe de jour en jour. Encouragés par les clients qui ne manquent pas d’en acheter, beaucoup de jeunes se lancent dans ce business.

Pour certains, ils exercent dans ce secteur pour prendre en charge leurs familles. Pour d’autres, c’est par manque d’emploi qualifié qu’ils se sont retrouvé à vendre de l’essence.  

Issa, âgé de 13 ans, explique pourquoi il vend de l’essence : « je vends de l’essence de mon père chaque jour pour lui permettre de nous nourrir moi et mes six frères. C’est pour l’aider parce qu’il vend de l’eau dans le quartier et cet argent ne lui permet pas de louer la maison, et pour les autres besoin en cas de maladie ou autres ».

Bien que ce commerce soit générateur de revenu,  des vendeurs sont exposés à des risques. Étant tout au bord de la voie, ils sont exposés aux accidents de circulation en cas de perte de contrôle de volant des conducteurs. Ce risque se fait sentir également dans  leurs courses à la recherche du client (quand une moto ou une voiture s’arrête). Le liquide qu’ils vendent est inflammable. L’exposer au soleil des heures peut exploser et causer des dégâts. Côté santé, le soleil peut également causer des ennuis au corps. A côté de ses risques, il y a la course-poursuite des agents de la Police municipale. Car, la vente des produits inflammables à la sauvette est interdite. Malgré tout, les vendeurs n’abandonnent pas.

Mouni Nguemadji Laurea