Selon les informations publiées sur la page Facebook du Secrétariat général du gouvernement chargé des relations avec l’Assemblée nationale, Mahamat Nour Abdelkérim est nommé conseiller spécial à la présidence aux termes du décret 1553/PR/2009.

Ancien chef rebelle et ancien ministre de la Défense nationale, Mahamat Nour Abdelkérim avait rejoint le bercail après plusieurs années de brouilles avec le pouvoir en 2014. Il avait déclarer à l’époque “notre pays avance et nous avons besoin d’être unis pour travailler ensemble, pour arriver à la place que nous méritons. Nous Tchadiens, nous sommes un peuple exceptionnel qui doit être plus intelligent”.

Tchad: l’ancien chef rebelle Mahamat Nour Abdelkérim reçu par le président Idriss Deby Itno

Il a aussi exhorté ses compatriotes à combattre farouchement la méchanceté et la calomnie, et appelé ceux qui sont encore à l’étranger à retourner au pays. Depuis la réconciliation c’est la première fois qu’il va occuper une position officielle.

Tchad : Mahamat Nour Abdelkerim rentre au bercail et se dit prêt à œuvrer pour une paix définitive

Le 13 avril 2006, M. Mahamat Nour Abdelkérim et ses troupes réunies au sein du Front uni pour le changement (FUC), ont lancé un sanglant raid sur la capitale tchadienne depuis l’Est du pays frontalier avec le Soudan, causant des dizaines de morts et de nombreux dégâts matériels.

A la faveur d’un accord de réconciliation, signé en novembre 2006 à Tripoli sous l’égide de l’ancien guide libyen, Mouammar Kadhafi, le chef rebelle a été fait ministre de la Défense dans le gouvernement tchadien.

La lune de miel durera à peine dix mois; le leader du FUC est contraint de nouveau à l’exil à la suite d’une nouvelle brouille avec le président Déby Itno. En octobre 2010, le Tchad et le Soudan, accusé de soutenir la rébellion et Mahamat Nour et beaucoup d’autres qui ont ébranlé le pouvoir de N’Djaména, signent un accord de paix qui met en place une force mixte de sécurisation le long de la frontière commune et réitérant leur engagement de ne plus soutenir ou abriter sur son territoire un groupe armé hostile à l’autre. Fin