Ce 16 octobre, le Tchad commémore la 73ème journée mondiale de l’alimentation ou de lutte contre la faim sous le slogan : « Agir pour l’avenir ».  Mais sur le terrain, la situation alimentaire et nutritionnelle est alarmante.

Bien se nourrir est un véritable problème au Tchad et manger trois fois par jour est une utopie que les Tchadiens ont du mal à réaliser. La majorité des personnes peinent à manger à leur faim. Selon l’agenda des Nations-Unies pour la nutrition au Tchad de 2018 à 2021, la population tchadienne estimée à plus de 14 267 649 vit une situation alimentaire et nutritionnelle précaire.

Au Tchad, la malnutrition se révèle comme un véritable problème de santé publique. Toujours d’après cette même source, dans la bande sahélienne, 45% de la population soit environ 2 millions de personnes sont en insécurité alimentaire dont 9% en insécurité alimentaire sévère. La situation est autant inquiétante dans les provinces qu’à N’Djamena où le taux de malnutrition aigüe sévère est de 4.9%, le plaçant ainsi à la 4ème position, selon l’enquête SMART de 2017.

Régions Prévalence de malnutrition aiguë sévère en %
Ennedi Ouest 6.8
Salamat 6.3
Ennedi Est 5.6
N’Djamena 4.9
Wadi fira 4.8
Barh El Ghazel 4.7
Sila 4.5
Tandjilé 4.2
Batha 4.1
Kanem 4.1
Hadjer Lamis 3.6
Lac 3.4
Borkou 3
Ouaddaï 2.7
Chari Baguirmi 1.7
Moyen Chari 1.4
Logone Occidental 1.1
Logone oriental 1.1
Mandoul 1
Mayo kebbi Est 0.9
Mayo kebbi Ouest 0.6
Tibesti 0.6

Source : SMART, octobre 2017, révélée par OCHA, le 08 mai 2018

Malgré, les efforts multipliés par le gouvernement et ses partenaires œuvrant dans l’humanitaire pour réduire la malnutrition et mettre fin à l’insécurité alimentaire, la situation va de mal en pis et la plupart des ménages ont du mal à s’alimenter, ne serait-ce qu’une fois par jour. La question de la qualité des aliments n’est pas une priorité pour ces derniers, c’est donc la quantité qui prime, mais encore faut-il en trouver.

Le slogan choisi pour cette édition qui est Agir pour l’avenir, doit interpeler les uns et les autres à prendre davantage conscience de la situation et à maximiser les efforts pour un Tchad sans faim à l’horizon 2030 comme souligner dans les objectifs de développement durable.