Dans un communiqué de presse rendu public ce mardi, l’Union des syndicats du Tchad (UST) a fait savoir qu’elle a tenu une réunion ce 9 février 2021 à la bourse du travail, pour se pencher sur la question des ”violations fréquentes” de la Loi fondamentale, par le Gouvernement, notamment le droit de manifester.

Dans ce communiqué de presse, le Bureau exécutif de l’UST a d’abord rappelé que la liberté de manifester est consacrée par la Constitution de la République du Tchad ainsi que les conventions internationales ratifiées par le pays. Avant de “condamner fermement le pouvoir du régime MPS (Mouvement Patriotique du Salut), qui utilise les forces armées (police, gendarmerie, garde nationale, militaires) contre des citoyens manifestant pacifiquement leur colère contre l’arbitraire et la gestion catastrophique du pays, dont les principales victimes sont les travailleurs notamment”.

“L’exemple le plus récent est la repression sauvage de la manifestation du samedi 06 février 2021, soldé par de nombreux blessés, des arrestations massives et des violations de domiciles”, dénonce l’UST.

Selon l’Union, ”tous les quartiers de N’Djaména ont été placés sous un quadrillage militaire pendant que, dans le même temps, le MPS et ses militants fêtaient avec pompes la désignation d’Idriss Deby Itno comme candidat a un sixième mandat”.

l’UST apporte par ailleurs ”tout son soutien aux manifestants blessés et à ceux qui ont été injustement arrêtés”. L’Union de féliciter les organisateurs de la marche du 06 février 2021 et leur demande de ne pas baisser le bras.

Le Bureau exécutif de l’UST demande au Gouvernement de “mettre immédiatement fin aux violations de la Constitution et de libérer sans condition, les citoyens arrétés arbitrairement”.

Enfin, l’UST appelle “toutes ses militantes et tous ses militants, sur toute l’étendue du territoire, à se mobiliser et se tenir prêts à tout appel à manifester contre l’arbitraire”.