Le 02 0ctobre, une note circulaire prise par le ministre de la Santé publique et de la solidarité nationale, Dr Abdoulaye Sabre Fadoul, suspend l’ouverture des établissements sanitaires au Tchad. Réaction de l’Ordre national des médecins du Tchad (ONMT).

Le constat fait par le ministre de la santé et de la solidarité nationale, dans les établissements sanitaires révèle que « Des personnels de la santé sont auteurs d’erreurs graves dans la prise en charge des patients ».

L’exemplaire de cette note n’a pas été officiellement transmise à l’ONMT, selon son président, Dr Mbainguinam Djionadji. S’agissant du constat du ministre, le président de l’ONMT, dit qu’il faut une longue analyse pour détecter une faute médicale.« Parler d’une faute médicale, ça demande beaucoup d’analyses. Et le commun des mortels ne peut pas affirmer, décider ou dire que tel médecin a commis une faute médicale. Il n’y a que le circuit technique qui peut déterminer cela. Même l’ordre qui est garant de la profession médicale, dispose des commissions techniques qui lui permettent de statuer quand est-ce que le médecin a commis une faute ou pas », Explique-t-il.

Dr Mbainguinam Djionadji souligne que les établissements médicaux sont créés par autorisation : « Il y’a un cadre juridique qui permet leur création. Il y a les arrêtés qui sont pris aux débuts des années qui autorisent la création des cabinets et des cliniques. Je crois aussi qu’il y’a des règles de fonctionnement de ces cabinets et cliniques… si on démasque les structures illégales, elles peuvent être fermées ou suspendues». De même, il ajoute qu’il y a plusieurs critères à remplir pour ouvrir un établissement médical. Il s’agit, entre autres, être un médecin assermenté et connu, être expérimenté, avoir une spécialité si possible, être disponible à exercer son activité.

Toutefois, le président de l’ONMT soutient la décision du ministère: « à un moment donné, il faut s’arrêter pour évaluer la situation; parce qu’on ne crée pas pour créer. On crée pour des nécessités, pour des besoins … Je crois que c’est une décision responsable».

Rappelons qu’il y a plus d’une année, des contrôles ont été lancés, mais, ils n’ont pas abouti aux résultats escomptés. A travers la décision du ministre, l’ONMT espère que les choses rentreront dans l’ordre. Cette décision, faut-il le rappeler, est temporaire. Elle devrait permettre aux détenteurs des établissements sanitaires de revoir leur politique.