L’ONG panafricaine, « Urgence panafricaniste », suspend sa manifestation qui devrait avoir lieu dans trois provinces du Tchad, le 30 juin 2019.

Urgence panafricaniste a prévu manifester devant les grandes entreprises, institutions et bases militaires françaises d’Abéché, de Faya Largeau et de N’Djaména, le 30 juin. L’objectif est de prouver son indignation face au néocolonialisme et autres accords de coopération militaire « violant la souveraineté des pays africains dont le Tchad » . Mais aux dernières nouvelles, l’ONG panafricaine s’est confrontée à un problème : l’accréditation.

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Compte tenu de cette difficulté, Urgence panafricaniste demande à la population de rester vigilante et de respecter le mot d’ordre de suspension de la manifestation.

S’agit-il d’un rétropédalage ? Non, à entendre le coordonnateur de ladite ONG. « Je suis un légaliste et je veux mener une action au nom de l’Urgence panafricaniste qui a fait ses preuves dans le monde, c’est pourquoi nous suspendons cette manifestation en attendant que nous résolvions ce problème d’accréditation », déclare Ali Allahou Abakar, coordinateur pays de cette ONG ce jeudi 27 juin.

Les objectifs de l’Urgence panafricaniste sont certes forts et poignants vis-à-vis de l’Occident mais, « il ne s’agit pas de rejeter les échanges saints et fructueux avec les autres peuples. Il s’agit plutôt de s’opposer au rouleau compresseur de la soumission de notre contient à l’Occident », déclare Ali Allahou Abakar.

« Si le gouvernement français ne veut pas avoir, dans les prochains mois et prochaines années, le peuple tchadien comme un peuple qui rejette la France et sa culture, il doit cesser son plan machiavélique de décolonisation de notre continent africain en commençant à fermer toutes ses différentes bases militaires, en particulier celle du Tchad », prévient-il.