N’Djaména, capitale du Tchad, connait ces derniers temps une croissance démographique importante ainsi que l’augmentation des moyens roulants. Tout le monde va à vélo, moto ou voitures, les bousculades, les injures, l’impolitesse  et l’excès de vitesse sont le quotidien rencontré dans les rues et autres avenues de la capitale.

La circulation dans les rues de N’Djaména est agaçante, non seulement à cause des embouteillages, mais surtout à cause des comportements irresponsables et violents de ces usagers. La plupart de nos concitoyens n’ont pas le strict minimum de la notion du code de la route, mais ils osent quand même conduire sans gène. Conséquences : ce sont les multiples accidents qu’on peut qualifier de bête, car si chacun maîtrisait le code, le pire aurait pu être évité. «Rouler dans les rues de N’Djaména, c’est s’en remettre au bon Dieu», disent beaucoup de tchadiens. L’on ne peut distinguer qui est chauffard et qui ne l’est pas. C’est un vrai capharnaüm et un parcours de combattant que sont nos artères. Il suffit de réunir les fonds pouvant acheter un engin et ça y est, on peut aller comme tout autre avec toutes les «autorisations». Sur dix motocyclistes roulant dans la ville, vous trouverez sept au moins qui ne savent pas déchiffrer les panneaux de signalisation et les priorités dans la circulation, tenez :

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Ils sont nombreux à raisonner de la sorte, car pour eux, c’est d’aller de l’avant sans toutefois tenir compte des règles de circulation élémentaires qui sont des actions salvatrices. De cette manière, à cause de leurs biens dont les sources sont douteuses, on assiste à la fabrication des criminels routiers au jour le jour. Dans tout cela, quel est le travail des services compétents, la police, le service de délivrance des permis… Les cauchemars des usagers L’un des comportements le plus récurent et qui laisse à désirer, c’est sont les «chauffards» des Hiaces qui animent le transport inter urbain. D’après certains agents de la Brigade de la Circulation Urbaine, la plupart des accidents qui surviennent dans N’Djaména, sont les faits de bus les conducteurs de ces engins de morts sont et les premiers responsables. Ils sont dangereux dans leur manière de conduire. Voici quelques faits : «ils doublent à droite, ils s‘arrêtent brusquement dés qu’un client les interceptent sans signaler, ils insultent les piétons qui marchent au bord de la route parc qu’ils les empêchent de récupérer les clients à temps, une fois leur bus rempli, c’est le rallye pour aller vite, c’est aux autres de libérer la voie si non…» se plaint un cycliste. Si d’un côté, nous avons les chauffards des bus, de l’autre côté, nous avons les motos taxis appelés communément clandomen qui font leur java sur ces diverses artères occasionnant à leur tour des accidents mortels. Leur particularité, réside sur l’excès de vitesse, le non respect du code de la route souvent provoqué par la prise abusive des drogues diverses telles que tramol, des alcools frelatés qui les rendent fous. Aussi, se lancent- ils dans une course effrénée à la recherche de quoi ou de qui l’on ne sait, créant la panique et désorientent tous les autres usagers occasionnant accident et embouteillage. Ces derniers sont aussi cités comme les causes des accidents il y a moins de six mois. Les piétons, un autre cas Personne ne respecte son prochain dans la manière de circuler. Dans la réglementation de la circulation, le respect des piétons est primordial et un couloir leur est destiné, les chaussées. Mais Ils laissent de côté le trottoir et marchent de manière horizontale et occupe la grande partie de la route en causant allègrement sans être inquiété. Ils sont prêts à proférer des injures au premier qui va les reprocher de marcher comme des moutons ou de rendre difficile la circulation. Ce sont les injures du genre : «la route est pour ta mère ! Tu as acheté une route ! Idiot, la route appartient à tout le monde…». Souvent quand ils veulent traverser la route, ils ne jettent pas un regard de part et d’autre avant de le faire, provoquent une fois de plus des accidents. L’autre phénomène, c’est celui des cortèges des cérémonies de mariage qui font des rallyes sur des avenus, bloquant la circulation pendant cinq ou dix minutes au grand dam des forces de l’ordre. Là aussi c’est une autre occasion pou insulter, créer des accidents et autres conneries observés pendant les circulations. Comment faire pour endiguer ce phénomène ? A qui revient la réglementation ? La police, certes, mais cette dernière n a pour seul souci que de voir ces agents se remplir les poches à la fin des journées. Leur comportement amène à croire qu’ils encouragent plutôt les in – fractions pour se sucrer au dos de ces criminels routiers qui méritent d’être arrêté.

ALATARA Fortunat

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