Le président tchadien a affirmé samedi 27 avril que la Libye accueillait des camps de rebelles tchadiens sur son territoire qui a plus d’un millier de kilomètres de frontière avec le Tchad. L’affirmation a aussitôt été démentie par Tripoli, où certains accusent Idriss Déby de visées «politiques».

Des camps de rebelles tchadiens sont en train de se constituer en Libye. C’est ce qu’a affirmé, samedi 27 avril, Idriss Deby.

Le président tchadien a estimé que ceux qu’il appelle des « mercenaires » seraient en train de se regrouper et de s’entraîner dans la région de Benghazi, dans l’est de la Libye, pour mener des actions de déstabilisation au Tchad. Il a demandé aux autorités libyennes d’agir.

Démenti formel

Mais Tripoli a fermement démenti. Dimanche 28 avril, le ministre des Affaires étrangères a rejeté toutes les accusations du président tchadien. Saleh Gaouda, vice-président du comité de sécurité nationale du Congrès, a également démenti l’existence de tels camps, déclarant que la Libye « n’autorisait pas de camps militaires où les étrangers pourraient trouver refuge, et n’interviendrait pas dans les affaires de politique intérieure de ses voisins ».

Pour Suliman Zubi, député de Benghazi, les affirmations du président tchadien sont « entièrement fausses ». Et il va plus loin : selon lui, Idriss Deby utiliserait cet argument pour de « futures manœuvres politiques ».

RFI