Tout au long des routes du Tchad, il existe ce phénomène des barrières de contrôles de sécurité. Ce sont les éléments de la gendarmerie et la garde nationale et nomade du Tchad (GNNT) qui sont stationnés tout au long des routes pour fouiller les passagers et surtout a amendé chaque véhicule de transports de 5000 à 15000 FCFA sans reçus. Cela s’apparente plus ou moins à du racket.

Cette situation a fâché le président de la République Idriss Deby Itno, qui a fait la tournée dans tout le pays pour instruire la levée de toutes les barrières anarchiques. Cette instruction avait du mal à se faire exécuter au début, mais avec insistance les gouverneurs des différentes régions ont pu maitriser la situation et lever les barrières.

Au sud du pays, aucune barrière anarchique n’est visible, nous avons fait le trajet pour constat. En quittant N’Djamena pour se rendre jusqu’à Moïsala au Sud toutes les barrières sont levées et même les traces des campements ont disparu.

“Dieu merci maintenant les gendarmes ne sont plus là, nous circulons tranquillement” nous dits un chauffeur de bus d’une agence de voyages. Un autre chauffeur d’un bus de transport en commun sur l’axe Bongor-Kelo nous confie qu’il dépense à chaque tour 5000 FCFA et peut faire trois tours par jour.

La levée des barrières est applaudie par tous les transporteurs tchadiens, une décision qui a plu, à plus d’un tchadien qui a l’habitude de voyager par la route.