Situées pour la plupart tout le long des bordures des grandes avenues de N’Djaména, ces stations de services de lavage qui rivalisent les grandes stations de services modernes génèrent des dividendes importantes aux entrepreneurs de ces stations.
Une petite excursion sur l’avenue Bokassa qui sépare le quartier Ambassatna et le quartier Kabalaye dans la commune du 3ème arrondissement sur une distance de 500 mètres allant de la boulangerie Hyba au rond point ou passe l’avenue Goukouni Wedeye, l’on peut compter quatre (4) stations de lavages qui se rivalisent.
Entre le Centre Emmanuel et l’Aumônerie Catholique des Collégiens et Lycéens se trouve une première station de lavage des engins à deux ou quatre roues et des moquettes, tenu par un agent de la mairie et géré par un jeune homme nommé NDILBE . La clientèle varie en fonction des périodes confie le jeune gérant. « Nous lavons les motos à 500 Fcfa et pour les voitures, le prix se fixe selon la demande du service par le client. Si c’est un lavage simple, le prix est de 2 500 Fcfa et 5 000 Fcfa pour un lavage complet avec les sièges et le moteur » ajoute NDILBE. La station est ouverte à partir de 7h 00 et ferme à 18h 00 tous les jours. Pour le gérant, en saison sèche les recettes varient de 40 000 à 50 000 Fcfa. Mais en saison de pluies, la moisson est abondante on pourra faire même le double de ce qu’on récolte en saison sèche déclare le propriétaire de la station, monsieur Adoum. Par rapport aux charges que nous supportons par jour, les bénéfices sont dans l’ordre de 200%. C’est vraiment une affaire qui marche pour moi car cela me permet de joindre les deux bouts malgré la crise qui frappe le pays. « Mon secret est que je suis un enfant né et grandit à N’Djaména donc je draine facilement mes amis dans mon station » rapporte le tenancier Adoum.
De l’autre côté non loin de la librairie la Source se tient une autre station tenue par un jeune entrepreneur. Celui ci affirme que cette activité lui permet de tenir son foyer sans grande difficulté. Tous ces jeunes qui travaillent avec moi sont payés par jour en fonction des recettes journalières. Plus on a de la clientèle mieux, ils sont payés. Le jeune Mbodou déclare qu’il ne rencontre pas trop de difficultés mais c’est la mairie qui le dérange de temps à autre. Il invite les jeunes à ne pas croiser les bras mais ils doivent créer des activités génératrices de revenus pour s’auto suffire au lieu d’attendre toujours d’être embauché.