A la suite du communiqué de l’Union des Radios Privées du Tchad (URPT) annonçant une “journée sans radio” ce 1er décembre 2020, le ministre de la Communication a réagi dans un communiqué. « Une décision que rien ne justifie, et sans aucune concertation préalable sur les motifs la sous-tendant », déplore le ministre Mahamat Zène Cherif.

« Le ministère de la Communication a appris avec étonnement et incompréhension la décision unilatérale de l’Union des Radios Privées du Tchad (URPT), diffusée sur les antennes de certaines radios de la place et les réseaux sociaux, relative à l’organisation d’une  «Journée sans radios», le mardi 1er décembre 2020. Le ministère de la Communication dénonce cette décision que rien ne justifie, et prise sans aucune concertation préalable sur les motifs la sous-tendant », écrit le ministre de la communication, porte parole du Gouvernement, Mahamat Zène Chérif, ce 30 novembre dans un communiqué.



Pour le ministre, cette décision « unilatérale » constitue « sans doute un choix délibéré de ses auteurs pour s’inscrire dans la logique de certains journalistes-activistes servant de relais aux organisateurs du soi-disant «forum citoyen», interdit par un acte des autorités responsables de la République ».

Ainsi, le communiqué rappelle que « les radios et les télévisions privées ont une obligation de neutralité, et n’ont pas vocation à encourager ou d’abriter des manifestations interdites par le gouvernement ».  

Un appel au dialogue

Au vu de cette situation, le ministre de la Communication appelle l’URPT et ses membres à poursuivre leurs activités. Il se dit aussi disposé au dialogue. « Le ministère de la Communication exprime sa disponibilité à examiner avec l’URPT, les voies et moyens susceptibles de présenter des solutions durables aux difficultés que rencontrent les radios privées dans l’exercice de  leurs activités, conformément aux textes en vigueur et à leurs cahiers de charges », conclut le communiqué.