L’Ordre des avocats, la Chambre nationale des huissiers de justice et l’Ordre des notaires ont animé conjointement ce 09 juin 2018 une conférence de presse à la Maison des médias. Le but est d’annoncer la continuité de la cessation des activités jusqu’au 13 juin 2018.

Apres le limogeage du gouverneur de la région du Logone oriental, les professions libérales judiciaires du Tchad soulignent que c’est l’un des points de revendications qui a été satisfait. « Les autorités militaires impliquées dans cette fusillade n’ont pas été encore arrêtées et mises à la disposition de la justice » dit Me Djimadoum Koumtog. Pour les professions libérales judiciaires, il s’agit d’une question de vie. « On ne peut pas tirer sur les acteurs judiciaires et demeurer impunis », estime Me Hisseine Ngaro de la chambre nationale des huissiers.

Pour Me Djimadoum Koumtog, secrétaire de l’Ordre des avocats, on ne peut  s’opposer par les armes et autres agressions à l’exécution d’une décision de justice. « On ne peut continuer à tenir des sessions criminelles pour qu’on vienne nous tirer dessus ou pour qu’on vienne s’opposer manu militari aux décisions qui seront rendues par les juridictions », précise-t-il.

Les avocats, huissiers et notaires exigent la reprise de leurs activités lorsque les autorités civiles et militaires impliquées dans la fusillade du palais de justice de Doba seront toutes  révoquées et mises à la disposition de la justice. Ils prévoient une marche dite « judiciaire », le samedi 16 juin 2018.