Un conseil extraordinaire des ministres s’est tenu le lundi 7 novembre 2016 sous la présidence du président de la République Idriss Deby Itno. Trois points étaient inscrits à l’ordre du jour parmi lesquels l’examen du projet de Loi portant Budget Général de l’État pour l’exercice 2017.

Le Conseil a examiné et approuvé le projet de loi de finances 2017. Selon le compte rendu de Mme la ministre de la communication, porte-parole du Gouvernement, Madeleine Alingué, « le projet du budget 2017 est élaboré dans un contexte macroéconomique difficile, eu égard à l’environnement économique international marqué par l’incertitude liée au cours de pétrole ». Le ralentissement de la croissance économique qui a débuté en 2015 s’est accentué en 2016 avec un taux de croissance négatif à -3,0%. « En 2017, l’on assistera à une reprise probable avec un taux de croissance attendu de 2,3% », ajoute-t-elle.

Le budget 2017 est axé sur l’amélioration du niveau des recettes hors pétrole consécutives d’une part aux innovations fiscales et d’autre part à la poursuite de l’application des 16 mesures d’urgence ainsi que des autres réformes structurelles engagées.

« Les prévisions de recettes pour l’année 2017 sont estimées à hauteur de 692 milliards de FCFA. Elles tiennent en compte les innovations fiscales. Ces innovations sont entre autres : la retenue à la source par le Trésor Public de la TVA sur les marchés, conventions, contrats, factures et bons de commande administratifs (Article 250 du code général des impôts) ; la mise en place des droits d’accises d’un taux de 18% sur la téléphonie mobile ; le basculement des agences de voyage actuellement gérées à l’Impôt Général Libératoire (IGL) vers le régime réel normal », informe la porte-parole du Gouvernement.

En ce qui concerne les dépenses, le budget 2017 compte 326 milliards de FCFA pour les dépenses des personnels ; 61 milliards de FCFA pour les biens et services ; 120 milliards de FCFA pour les dépenses de transferts et 250 milliards de FCFA pour les dépenses d’investissement. Pour un total de 937 milliards de FCFA réalisés sur les mesures en cours à savoir l’assainissement du fichier de la solde et des 97 milliards de FCFA d’économie obtenus par l’application des 16 mesures d’urgence.

Malgré cet effort, un déficit prévisionnel de 244 milliards de FCFA est à prévoir. Selon Mme Madeleine Alingué, « le Gouvernement va combler ce déficit par le financement intérieur net, le décaissement FMI et par divers appuis budgétaires de la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement et l’Union Européenne ».