PLAN B – La population de Laï et des villes environnantes se sont adaptés au mauvais état de la route et à l’enclavement de la ville. La solution pour rejoindre Laï est la mototaxi surtout en saison des pluies.

Trois jeunes « initiés » arrivent sur la place dit Parc de Laï. Des jeunes “clandoman” stationnés là les approchent pour leur proposer leur service. En cette période, pour rejoindre Laï situé à environ 55 kilomètres de Kélo, le même moyen qu’on utilise : le clando ou encore moto taxi.

Djigamtoloum Auguste, la vingtaine révolue est l’un de ces clandomen. Il étudie dans un lycée de Moundou mais il est venu voir sa famille à Kélo. En attendant de reprendre la route de l’école, il exerce en tant que clandoman sur l’impraticable route de Kélo-Laï avec sa propre moto.

« En cette période, nous assurons le transport des gens et des biens entre les deux villes parce que les voitures désertent cette route. Le trajet coûte 6 000 F CFA et dure environ deux heures. Nous empruntons des raccourcis pour réduire le temps de trajet », explique Djigamtoloum Auguste.

Pour deux jeunes clients venus en vacances à Laï et qui cherchaient à rejoindre Kélo, c’est un moyen rapide de voyager. Mais ils reconnaissent que le trajet reste pénible.

« Je prends un client ou deux clients que j’emmène à Laï. Une fois dans la ville, je gare ici au Parc et j’attends d’avoir un client que je ramène à Kélo. Par jours je peux faire deux à trois aller-retour. Tout dépend de la demande », indique Djigamtoloum Auguste.

Grâce à l’argent que ce business génère, le jeune Auguste assure ses charges et il entretient son outil de travail, sa moto.