La Confédération libre des travailleurs du Tchad (CLTT) a célébré ce 1er mai, la Journée international du travail, à la place de la nation, à N’Djamena. C’était sous le thème “une justice sociale pour un travail décent”, en présence du ministre de la Fonction publique, du Travail et du Dialogue social, Ali Mbodou Mbodoumi.

Après plus d’une heure de défilé des différents départements ministériels et entreprises affiliés à la CLTT, un cahier de doléance de près de 30 points a été présenté au gouvernement. Les militantes et militants de la Confédération libre des travailleurs du Tchad (CLTT) demandent que soient rétablies les Augmentations générales spécifiques (AGS), à 100 %.

Les syndicalistes revendiquent le respect strict des résultats de la commission chargée de l’audit des diplômes, sans tenir compte des personnes dites “sensibles”. Les militantes et les militants de la CLTT demandent que le ministère de la Justice traite les dossiers en instance des travailleurs et travailleuses au Tribunal du travail. Aussi ils recommandent que toutes les impositions prélevées sur le paiement des droits sociaux soient supprimées. 

En outre, dans le cahier de doléance, les militants de la CLTT demandent entre autres : de réglementer les multiples taxes municipales soumises aux commerçants et aux détaillants ; de doter les établissements d’enseignement technique et de formation professionnelle des matériels spécifiques à la nouvelle technologie afin d’obtenir une formation adéquate ; de payer intégralement les pensions des retraités et des ayant droits de la CNRT; à l’Etat de payer graduellement la dette intérieure pour donner un souffle à l’économie nationale ; d’harmoniser l’âge de retraite du secteur privé à 65 ans révolus comme celui du secteur public ; d’adopter, dans un bref délai, le code de sécurité sociale.

Le secrétaire général de la CLTT, Brahim Ben Seid, explique que son syndicat, « avant garde des travailleurs et travailleuses défendant les principes et valeurs de liberté […] conçoit la justice sociale comme le socle de ses aspirations tant morales que politiques pour l’égalité des droits et instaurer la nécessité d’une solidarité collective ».

Selon le ministre de la Fonction publique, du Travail et du Dialogue social, Ali Mbodoum Mbodoumi, représentant le chef de l’Etat « le Tchad marque un tournant historique et déterminant dans la refondation de la modernisation des relations professionnelles entre toutes ses filles et tous ses fils avec l’avènement de la quatrième république »