Après le 6 et le 13, une autre marche a eu lieu ce matin. Dans la capitale, elle a contraint certains établissements scolaires à libérer les élèves.

Enclenchées par des partis politiques et associations de la société civile pour protester contre un sixième mandat du président de la République et exiger plus de justice et d’inclusion, les marches se succèdent. Si le 6 et le 13 février, c’était des courses poursuites entre manifestants et forces de l’ordre, ce 15 février, plusieurs écoles ont été touchées.

A Walia dans le 9eme arrondissement par exemple, les manifestants ont brûlé des pneus sur la voie en face du lycée public de ce quartier. De nombreux élèves qui étaient dehors se sont joints à eux. Les forces de l’ordre et de sécurité les ont dispersés à coup de grenades lacrymogènes et d’eau chaude. Selon les témoins, une fille s’est évanouie. Les manifestants se sont éparpillés dans les quartiers.

Pris de peur, certains responsables d’établissements scolaires ont préféré libérer les élèves. De nombreux parents, alertés, sont allés rapidement récupérer leurs enfants.
C’est un impressionnant dispositif des forces de l’ordre qui a pris position devant le lycée de Walia, sous le regard à la fois curieux et inquiet des habitants du quartier sortis nombreux observer la scène. Selon les témoins, il y a eu des arrestations.

Au centre ville également, on peut observer les élèves de certains établissements en train de rebrousser chemin. Le déploiement des forces de l’ordre pour contrecarrer les manifestations et pour le sommet du G5 Sahel qui s’ouvre ce 15 février donne à N’Djamena l’image d’une forteresse.