Suite à la suspension de toutes les audiences publiques à l’exception des référés sur l’ensemble du territoire national, l’Union des Jeunes Avocats du Tchad (UJAT) réagit à travers un communiqué de presse. Tout en fustigeant le décret n°2585, portant confinement de la ville de N’Djamena, l’UJAT estime que les détenus doivent être situés sur leur sort dans un délai raisonnable.


L’UJAT désapprouve particulièrement les termes des notes circulaires n°01 et 02/2021 du Garde des Sceaux instituant le gel des audiences publiques à l’exception des référés, sans tenir compte des détenus, ce qui parait, selon l’Union, marginal étant donné que ces derniers ont droit à être situés sur leur sort dans ”un délai raisonnable et non croupir derrière les barreaux”.

Le communiqué signé du président de l’Union des Jeunes Avocats du Tchad, Mbailassem Laoumbatnan Franklin, fustige donc « le confinement de la ville de N’Djamena et renforcement des mesures sanitaires qui, à son entendement, est un recul de l’Etat de Droit et une forme d’embastillement de la population de la ville de N’Djamena quoique, l’on invoque à la base la dégradation de la situation sanitaire ».

« Ces mesures incohérentes et impopulaires, prises dans des conditions opaques, sans consultation préalable, créent la psychose au sein de la population, plongent les familles dans le désarroi et ouvrent la voie à toutes les formes de bavures de la part des éléments de l’Armée Nationale, de la Garde Nationale et Nomade du Tchad (GNNT) et de la Gendarmerie Nationale »

Mbailassem Laoumbatnan Franklin, président de l’UJAT

L’Union des Jeunes Avocats du Tchad (UJAT) en appelle au sens de responsabilité du Gouvernement afin de retirer ces mesures et édicter de concert avec les acteurs sociaux des nouvelles mesures plus adaptées à la situation socio-sanitaire du pays.