Certains habitants des quartiers périphériques de la capitale, ont perdu le sommeil. Les grosses pluies qui se sont abattues sur la ville de N’Djaména, ont laissé plusieurs personnes sur le carreau. Ces victimes lancent un SOS en direction des pouvoirs publics pour leur venir au secours.

Chaque année, les habitants de la capitale font face à des pluies diluviennes qui débouchent souvent sur des inondations meurtrières. Ces inondations entrainent la mort, la destruction des habitations, des biens, des récoltes ainsi que des épidémies. Cette année encore, la situation s’est empirée. Les grosses pluies ont laissé plusieurs familles dans le désarroi le plus total. Certains ont tout perdu. Ils ne savent où mettre la tête. Quelques familles ont été même accueillies dans les locaux de l’Université HEC-TCHAD. En pareille circonstance, il y a des parents qui sont solidaires avec leurs frères en détresse. Ceux-ci ont accepté de les loger temporairement en attendant la fin de ce cauchemar.

Beaucoup estiment que le manque d’urbanisation et la croissance démographique sont à l’origine de ces inondations. Depuis quelques jours, les pouvoirs publics se démènent comme un beau diable pour organiser des actions de secours au profit de ses populations sinistrées. Ils sont venus à leur rescousse en leur distribuant des vivres afin de leur permettre de joindre les deux bouts.

Les certaines langues pointent un doigt accusateur sur les communes qui n’ont pas joué véritablement leur rôle en vue de mettre à l’abri leurs administrés. Au lieu de travailler à créer l’environnement où il fait bon vivre, ils se tiraillent pour des inutilités, assènent certains observateurs.

Pour parer à toute éventualité, les pouvoirs publics devraient mettre en place des programmes de prévention. Ce qui n’a pas été fait. Il faut ajouter à cela le manque d’infrastructures qui empêche une bonne maîtrise de l’eau. Il faut construire des canaux de drainage comme sous d’autres cieux, des bassins de rétention et prendre des mesures de prévention afin d’éviter les inondations.

Nous avons rencontré, Dame claire Diontar, habitant le quartier Atrone dans le 7e arrondissement qui a tout perdu suite à ces inondations. Elle nous a confiés la mort dans l’âme qu’elle est veuve et sa maison de cinq chambres s’est écroulée et sait où aller. Heureusement pour elle et ses trois enfants, une voisine leur a accordé une chambre. Ce qui leur permet de se loger en ce moment. Idem pour Mbaissanguem Alphée. Lui et ses progénitures ont vu toutes leurs maisons s’effondrer comme un château de carpe et leur cour s’est transformée en un lac artificiel. Mahamat Badour qui habitait dans les parages n’a pas échappé à la furie des eaux de pluie. Il nous a expliqué en fondant en larmes. Toutes ses trois chambres sont inondées. Dans les alentours de l’église N°26, derrière les tranchées et Boutalbagara, la situation est très lamentable. Les populations vulnérables interpellent les plus hautes autorités du pays afin de leur trouver une solution idoine.