Le Syndicat des Enseignants du Tchad a tenu une Assemblée générale ce matin du mardi 26 juin 2018 à l’école du Centre. Assemblée générale au cours de laquelle les enseignants refusent de lever la grève.

Visages serrés, c’est un brouhaha total qui a pris le dessus à cette assemblée. Les syndicalistes ne sont pas d’accords pour suspendre la grève conformément à ce que leur demande leur bureau exécutif. D’après les uns et les autres, le bureau exécutif aurait tenu une réunion hier avec le ministre de l’éducation nationale pour que les enseignants lèvent la grève afin d’organiser les examens qui se pointent à l’horizon. « Traitres, vous êtes tous des corrompus. On ne veut pas » lance un syndicaliste à l’un des représentants lors de son intervention.

En effet, les syndicalistes veulent une satisfaction à 100%, leur salaire intégral. La plupart d’entre eux ont même refusé d’entonner l’hymne des enseignants.  Dogdaye Kogo, le chargé des revendications pour le bureau régional de la ville de N’Djaména se dit qu’en principe, c’est la plateforme qui a lancé la grève, donc c’est à elle de la lever et non quelqu’un d’autre, du simple fait que le SET est affilié à la CISC. Cependant remarque-t-il: « Les enseignants ne peuvent pas empêcher au gouvernement d’organiser les examens comme ils ont l’habitude de ramasser les personnes de leur choix ». Toutefois, le chargé des revendications, Dogdaye trouve qu’il serait mieux que le gouvernement se concerte avec la plateforme. Ainsi, ils trouveront les modalités pour rattraper le temps perdu et fixer ensemble la date des examens.  « Ça ne sert à rien de se précipiter. Il est question de l’avenir des intellectuels » relève-t-il. En attendant, une assemblée générale de la plateforme revendicative va se tenir en matinée de ce 27 Juin 2018 à la bourse de travail.