Se protéger et protéger les autres contre les microbes ou virus est la principale raison de la fabrication des cache-nez. Avec la propagation du nouveau coronavirus, des tailleurs et autres initiateurs se sont lancés dans la fabrication de ces matériels. Dans une interview accordée à Tchadinfos, Dr Joseph Madjitoingué, infectiologue, déplores les conditions d’hygiène.

Dans un premier temps, Dr Joseph Madjitoingué fustige la qualité des tissus permettant la fabrication de cache-nez. Pour lui,  en principe, la fabrication des caches-nez doit répondre à des normes matérielles ainsi que celles d’utilisation. Par exemple, les caches-nez ou les masques de type chirurgical qui sont utilisés par les soignants, sont des objets à usage unique. Il y a le bandana ou l’écharpe qui filtre les grosses poussières mais pas le virus; le masque en tissu est totalement inefficace selon certains experts, mieux que rien pour d’autres même si on ne peut juger ni de son étanchéité ni de on imperméabilité.

Or, “déjà les tissus qui sont utilisés sont variables, tantôt ce sont des tissus en coton tantôt des tissus en matière synthétique et ce sont des masques qui sont généralement réutilisés. La manière de confectionner çà et là je ne crois pas qu’ils répondent à des normes de fabrication”, regrette l’infectiologue Joseph Madjitoingué.

La durée et l’efficacité de ces masques sont limitées mais le constat dans la capitale tchadienne montre que les gens ne respectent pas la durée normale de vie d’un masque. Pour Dr Madjitoingué, la durée de vie d’un cache-nez ne doit pas excédée 3 à 4 heures et doit être prise au sérieux.

Selon médecin infectiologue, les masques qui sont vendus dans les rues ne sont pas hygiéniques et les utilisateurs doivent faire très attention à la qualité et prendre le soin de bien les conserver. “Un masque peut aussi être contaminé lorsqu’il est mal utilisé. Donc le niveau de protection reste à désirer. Et quand on les manipule çà et là il y a un risque qu’ils soient souillés. Lorsqu’ils sont entretenus théoriquement et correctement, ils sont une barrière mais tels qu’ils sont manipulés, je redoute que ça soit une source de maladie” fait observer Dr Joseph Madjitoingué .