MUNICIPALITE – Les communes de N’Djamena sont accusées de ne pas travailler pour contribuer à l’amélioration du cadre de vie de leurs populations. Beaucoup de citoyens disent qu’ils n’ont pas assumé leur mission qui est de rendre la ville propre, où il fait bon vivre.

À l’instar d’autres villes d’Afrique, N’Djamèna, « la vitrine de l’Afrique centrale » est en train de perdre de sa superbe. Et pour cause, l’insalubrité chronique qui envahit la plupart des quartiers de la capitale.  Il faut rappeler qu’après la pluie, le spectacle est souvent désolant. Les voies sont encombrées des débris, entraînés par des eaux, des canalisations utilisées comme des poubelles sont obstruées. Des eaux stagnantes sont observées, servant des nids de moustiques avec toutes les conséquences que l’on sait. Partout dans le centre-ville, le constat est frappant. L’on n’hésite pas à taxer les responsables des différentes communes de la capitale de faillir à leur devoir qui est de mettre en place des services compétents d’hygiène et de salubrité pour contribuer à l’amélioration du cadre de vie des populations.

Beaucoup de Tchadiens sont caractérisés par l’indiscipline et l’incivisme. Parfois, expressément, on refuse aux voisins qui sont en train de construire des caniveaux pour faire drainer l’eau de ne pas passer devant leur devanture. D’autres jettent des nourritures en putréfaction assiégées des mouches et des moustiques, se disputant l’espace. Il est impossible de passer sans boucher le nez, tant les odeurs nauséabondes sont insupportables.

Dans certains quartiers, malgré la salubrité instaurée tous les samedis, les ordures continuent de dicter leur loi.  Des tas d’immondices jonchent certains services publics, des concessions, des rues, même les cimetières ne sont pas épargnés ainsi que les domaines de l’État. Tout le monde a le regard tourné vers les municipalités qui doivent travailler pour créer des conditions où il fait bon vivre. Mais hélas, les responsables ne travaillent pas véritablement pour l’intérêt de la population.

Aujourd’hui, les communes et les habitants s’accusent mutuellement. Certains responsables des communes se plaignent de l’incivisme de certains citoyens qui déversent nuitamment les eaux usées, les ordures dans les rues et les places publiques sans être inquiétés. Ces citoyens inciviques profitent souvent du laxisme des autorités municipales. Ces dernières ne font pas des choses concrètes pour amener les populations à une prise de conscience. Elles doivent les sensibiliser et les récalcitrants devraient être réprimés. En posant ce genre d’actes, les communes auraient contribué à une meilleure salubrité de la ville de N’Djamèna.

Face au comportement de certains citoyens, la capitale tchadienne en dépit des avancées significatives, reflète l’indiscipline et l’incivisme  qu’il faut mettre les bouchées doubles pour corriger. Les mauvaises langues laissent entendre que certains édiles passent le clair de leur temps à se chamailler pour des espèces sonnantes et trébuchantes en abandonnant la ville à son triste sort.

Certains citoyens racontent qu’ils paient suffisamment des taxes aux différentes communes de la capitale, mais ils ne bénéficient pas d’un environnement propre. Ainsi, ils souhaitent que la Mairie centrale, dans le cadre des accords qui le lient avec l’Agence Française de développement (AFD), mette à la disposition de tous les quartiers les bacs à ordure. Cela est très indispensable nous a confié un chef de quartier du 7e arrondissement qui a eu des mots très durs à l’encontre des responsables de la commune dudit arrondissement.

Il faut que les citoyens assainissent leur milieu de vie et travaillent à faire en sorte que les eaux stagnantes qui développent les moustiques, la cause principale du paludisme au Tchad, soient dégagées dans certains quartiers.

La capitale tchadienne compte aujourd’hui 10 arrondissements. L’Implication personnelle des populations dans la propreté doit être de mise et encouragée par les responsables des communes. Puisqu’on entend dire que la commune est le niveau de pouvoir le plus proche des citoyens.

L’édification d’une ville propre doit être l’affaire de tous les citoyens. Mais, les communes doivent être en première ligne en institutionnalisant la pratique du nettoyage des villes par les populations elles-mêmes afin qu’elles soient saines et s’évitant certaines maladies.