En guise de protestation contre l’augmentation du prix de taxe de droits de place par la mairie de N’Djamena, les commerçants du marché à mil ont fermé hermétiquement leurs boutiques ce lundi 10 avril. Le marché à mil était déserté par les commerçants. On constate dans l’ensemble que les boutiques en totalité sont fermées, les allées de ce marché souvent mouvementé par des bousculades sont vides. Le peu de la clientèle en majorité des femmes s’approvisionne difficilement en denrées alimentaires à l’entrée du marché.

Devant les boutiques fermées, on observe des groupes des commerçants assis à même le sol. Selon eux, ils sont là pour constater l’effectivité de leur décision d’une part et d’autre part, par ce qu’ils n’ont rien à faire à la maison. Pour eux, il est inconcevable que quelques têtes des commerçants du marché à mil aient ouvert leurs boutiques. Ils martèlent que cette revendication concerne tous les commerçants du marché à mil. Les commerçants qui exercent ce matin ont catégoriquement refusé de se prononcer.

Dans la foulée, la police municipale avec l’appui de la gendarmerie nationale a tiré de gaz lacrymogène pour disperser tout le monde. « Si vous ne commercez pas, resté chez vous » dit un officier de la gendarmerie aux commerçants.  Il faut noter qu’un dispositif sécuritaire composé des éléments de la gendarmerie et de la police municipale a quadrillé le marché à mil. Précisons que c’est à l’issue d’une conférence de presse tenue ce week-end que le collectif des commerçants du marché à mil et le collectif tchadien contre la vie chère ont conjointement décidés de fermer les boutiques pour deux jours afin d’exiger de la mairie de la ville de N’Djamena de revenir sur sa décision. Pour rappel, la mairie de N’Djamena a doublé le prix de taxe de droit de place qui passe de 4 800 à 9.600 FCFA au marché à mil ce qui a engendré leurs mécontentements.