La vente des livres anciens et d’occasions est aussi vieille que les librairies. Les bouquinistes ont réussi à imposer à travers des marchés dits marché noirs” un business structuré et fleurissant.   

Au grand marché tout comme au marché de Dembé, les vendeurs des livres d’occasion sont présents. Des bouquinistes sont parfois des commerçants ordinaires qui n’éprouvent aucun intérêt aux livres qu’ils vendent moins encore à la lecture. Pourtant, leurs bouquineries sont remplies de documents qui résument toute l’intelligence humaine.

Dans ces marchés, on y trouve des œuvres littéraires, des livres scientifiques, techniques, des manuels scolaires, des magazines…

Au fil du temps, les activités des bouquinistes ont évolué. Au-delà de la vente, il y a un système de prêt des livres. Chez Abakar Labarre, vendeur des livres depuis 1991, au grand marché de N’Djamena, le client peut acheter le premier livre et après l’avoir lu, il viendra déposer et prendre un autre moyennant 500 f. « Ce système est aussi valable pour les parents ou élèves qui veulent échanger les manuels en fonction de l’évolution du niveau de leurs enfants », explique-t-il.

Selon Mahamat Tahir, bouquiniste de son état, les livres sont achetés auprès de toutes personnes qui détiennent un ancien livre et qu’il cherche à liquider. « La plupart de nos clients viennent avec des livres qu’ils ont déjà lu et qui désirent changer avec un autre », souligne-t-il. Les prix varient en fonction de la valeur du livre. « Ils dévalorisent nos livres mais après ils les vendent chers », fulmine un client venu troquer son livre.

Ces dernières années, la crise économique a affecté largement le secteur du livre. Mais la plupart des bouquinistes se plaignent d’une seule chose : les Tchadiens ne lisent pas beaucoup.