Depuis quelques semaines, la situation des producteurs de coton fait couler autant d’encres que de salive. Dans un entretien exclusif accordé à votre site Tchadinfos.com, le Président directeur général de la Coton Tchad-Société Nouvelle explique la situation. A l’heure actuelle, la société continue à payer les arriérés des paysans et « enlève » le coton de la campagne 2016-2017.

Selon le PDG de la Coton Tchad-SN, Mohamed Ibni Oumar Mahamat Saleh, « la nouvelle équipe est arrivée pratiquement mi-octobre, trouvant une situation assez difficile. La situation héritée était délicate et il fallait prendre des dispositions et des mesures pour pouvoir aller plus vite. C’est dans cet esprit que la première des choses a été le ramassage de l’ancien coton (2015-2016). Tout le reste a été ramassé et égrené afin d’honorer les contrats de l’année dernière ».

Mohamed Ibni Oumar Mahamat Saleh nous informe également que, « depuis quelques semaines, la Coton Tchad a pu assurer l’apurement de l’intégralité des reliquats de 2015-2016 qui étaient de l’ordre de 9.5 milliards de FCFA ». En évoquant les raisons de ce retard de paiement, le PDG de la Coton Tchad-SN explique, « c’est la situation que traverse le pays actuellement qui n’a pas pu permettre à l’équipe dirigeante d’éponger avec rapidité les arriérés ».

Toutefois, dès leur prise de fonction, le PGD de la Coton Tchad et son équipe ont fait l’effort d’assurer l’exploitation de la campagne en cours. Mais, en même temps, « chaque fois qu’il y a eu des entrées et des retombés de la vente des fibres ou des produits de l’huilerie, nous avons toujours accordé une attention particulière aux cotonculteurs parce que nous avons souvent ventilé soit un demi-milliard parfois un peu plus. C’étaient des petits gestes pour leur dire que nous nous battons pour les payer et que c’est une situation urgente », nous a confié Mohamed Ibni Oumar Mahamat Saleh.

Pour le PDG de la Coton Tchad-SN, le cas des cotonculteurs est beaucoup plus important pour la société que n’importe quel partenaire parce que c’est la source de l’activité. « Au fur et à mesure que l’exploitation va se poursuivre, les cotonculteurs seront privilégiés parce que sans eux nous ne sommes rien », a-t-il rassuré.