A la suite d’une longue série de sit-in des victimes de la répression du régime de Hissein Habré, le Réseau des associations de défense des droits de l’Homme du Tchad (RADHT) fait le point sur l’avancée du dossier de dédommagement.

Le Réseau des associations de défense des droits de l’homme au Tchad (RADHT) a tenu à porter à la connaissance de l’opinion nationale et internationale l’avancée du dossier de dédommagement des victimes de la répression de l’ex président tchadien, Hissein Habré.  C’est à travers une communication faite par son secrétaire national à la communication Abderaman Moussa Abakar, le 15 juin.

Selon Abderaman Moussa Abakar, une mission du RADHT conduite par le secrétaire général s’est rendue à Addis-Abeba pour rencontrer les responsables de l’Union africaine en charge du dossier de dédommagement. « Il en ressort qu’après la mise en place du fonds judiciaire, un secrétariat sera mis en place ici à N’Djamena dans un bref délai pour réunir le fonds et procéder aux dédommagements. »

Par ailleurs, le Réseau met en garde les « vendeurs d’illusion » qui se servent des victimes pour des fins politiques. « Le RADHT met en garde toutes personnes qui ne sont pas de la partie civile dans le dossier, mais qui manipulent les victimes à des fins politiques d’y mettre fin. Car les victimes en ont déjà beaucoup souffert », s’insurge le secrétaire national à la communication.

Il faut le rappeler, les victimes de la répression du régime d’Habré, plus de trois ans après la condamnation de l’ex président tchadien, sont loin d’obtenir la réparation. C’est ainsi qu’elles se sont lancées, il y a plus de six semaines, dans des manifestations pacifiques.