Après la saison des pluies, les nomades migrent du nord vers le sud du pays à la recherche de pâturage. En ce moment, ils offrent un spectacle pittoresque aux N’Djamenois.

Lorsqu’on jette un regard dans le passé en suivant l’évolution des événements historiques, on voit entre les lignes, le “nomadisme”, une pratique ancestrale d’un peuple dont le mode de vie est axé sur des déplacements continuels. A la base, c’est la recherche de pâturage qui conduit au déplacement des animaux et des hommes. Une habitude qui garde sa marque et se bonifie à chaque ère. Sur cette image qui illustre l’article, on voit en pleine ville, des nomades venus des zones désertiques du Tchad, effectuant leur intemporel voyage vers le Nigeria en quête de nourriture et de clients pour l’exportation de la viande. Magnifique, extraordinaire, des adjectifs qu’on peut utiliser pour décrire cette tradition millénaire qui se perpétue encore aujourd’hui. Le nomadisme se pratique dans plusieurs continents.

Au Tchad, les éleveurs de grand bétail pratiquent le nomadisme ou encore la transhumance en quittant le nord-est du Tchad, l’Ennedi Est entre le Sahara libyen et le Soudan, traversant un massif désertique étonnant en quête de végétation. Cela se passe souvent après la saison de pluie, le voyage débute à l’automne. Ce peuple nomade est appelé Toubou. Selon la légende, leurs ancêtres sont les seuls témoins du temps où le Sahara n’était pas un désert.


Les merveilles du voyage des nomades

Comprendre ce somptueux mode de vie est sans nul doute l’objectif de tout touriste ou chercheur. Oui, pouvoir faire un voyage au pays des nomades est autant une escapade dans le temps que dans l’espace. Un style de vie qui remet en perspective les obligations de notre monde moderne. La splendeur du déplacement nomade s’offre gracieusement aux habitants de N’Djamena. La beauté de leur coiffure aux cheveux longs d’à peu près un mètre, les cases construites sur la bosse des chameaux. Tout ceci n’est rien comparé au bonheur qu’éprouvent les citoyens avec le lait naturel à vil prix au près de ces voyageurs.

Avant de poursuivre leur voyage, ces nomades campent tout autour de la ville de N’Djamena pendant la saison sèche. C’est un régal de venir observer, être témoin de cette vie étrange. En un mot, c’est du tourisme gratuit que des voyageurs étrangers débourseraient des fortunes pour en être témoin.
Une chose est sure, les N’Djamenois ont de la chance d’assister à ce somptueux voyage ancestrale tous les ans.