La réflexion sur la contribution du secteur privé dans la relance économique a permis aux responsables à différents niveaux de mesurer les défis qui se dressent. Le président de la République Idriss Déby Itno a donné le ton lors de son discours en s’attardant longuement sur les tares qui empêchent le décollage durable du secteur privé.

Les opérateurs économiques pointent du doigt la pression fiscale pour expliquer en partie le blocage de l’essor économique. Les potentialités dont ils en ont conscience, représentent également les priorités du gouvernement. A cette préoccupation, le président Déby a déclaré qu’après sa concertation avec les opérateurs économiques en avril 2017,  il a décidé parmi les envisageable, la réduction des taxes. L’Etat tchadien a pris des engagements pour diversifier l’économie mais les projets sectoriels n’intégraient pas véritablement le secteur privé. Encourager le privé nécessite un soutien conséquent de la part des institutions financières. Malheureusement de ce côté, la thésaurisation de l’argent par certains mêmes des opérateurs économiques ne permet pas à l’argent de circuler. Une situation qu’a dénoncé Idriss Déby Itno. C’est pourquoi, il place la mobilisation de l’épargne nationale comme une urgence.

Si l’Etat doit prendre des engagements, la responsabilité des opérateurs économiques est toute aussi grande. En premier lieu la corruption. « S’il y a un corrompu, c’est qu’il y a un corrompu » a déclaré le Déby. « Il est, au demeurant, fort nécessaire que le secteur privé se drape de nouveaux oripeaux éthiques  et moraux  pour soigner son  image et instaurer une gouvernance axée sur le résultat et l’efficacité » a-t-il poursuivi. De part et d’autres, des responsabilités sont à prendre et chacun doit en mesurer le poids. C’est sur un ton pressant que le président tchadien a demandé aux opérateurs de ne pas se focaliser sur les marchés de l’Etat.